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La mention du sexe bientôt supprimée des documents d’identité ?

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En Belgique, un avant-projet de loi préparé par les ministres de la Justice et de l’Intérieur et par la secrétaire d’État à l’Égalité des genres propose de faire disparaître la référence mention du sexe sur les cartes d’identité belges. La France suivra-t-elle le mouvement ?

En Belgique, un avant-projet de loi s’appuyant sur un arrêt de la Cour constitutionnelle du 19 juin 2019 qui facilite le changement de la mention de sexe à l’état-civil a été déposé fin décembre. Les ministres de la Justice et de l’Intérieur et la secrétaire d’État à l’Égalité des genres proposent de faire disparaître totalement la référence au sexe d’une personne sur les cartes d’identité belges, afin de mieux inclure les personnes dites non-binaires (ne se reconnaissant ni homme ni femme), ou transgenre, ou de genre « fluide » (alternant d’un sexe à l’autre). Il n’y aurait plus ni M, pour masculin, ni F, pour féminin, sur le document, afin de répondre aux exigences d’une minorité qui dit souffrir de devoir accepter un genre qui ne correspondrait pas à son sexe biologique. David Clarinval, le vice-Premier ministre belge et membre du Mouvement réformateur (MR) s’est opposé à cette proposition en suggérant, selon le journal belge La Libre, « de mettre M, F ou rien ». Thierry Mariani, député RN, a quant à lui réagi dans un tweet : « Ce n’est pas une « histoire belge », c’est une réalité qui demain sera peut-être celle de l’Union Européenne : la disparition des genres (déjà discrets avec M/F) sur les cartes d’identité pour ne pas gêner les personnes non binaires. Quand l’extrême minorité impose ses règles… ».

Pourquoi, sur une carte d’identité destinée à identifier physiquement une personne grâce à des indices tels que la taille, l’âge, la couleur des yeux, le port ou non de lunettes, la mention du sexe devrait-elle être effacée ? Rappelons-le : reconnaître un sexe n’a pas pour but de classer une personne dans une catégorie sociale, mais de l’identifier plus facilement.

La Belgique n’est pas un cas isolé

L’idée n’est pas nouvelle puisque plusieurs pays européens ont, ces dernières années, mis en place des mesures favorables à la théorie du genre et à ses militants. Le 22 décembre, l’Ecosse a adopté un projet de loi autorisant « l’autodétermination » de genre pour les jeunes mineurs de 16 et 17 ans pour permettre à un jeune homme de se déclarer femme et inversement sans avis médical et sans avoir engagé un traitement hormonal depuis au moins deux ans comme c’était le cas jusqu’à présent, sans toutefois gommer toute référence au sexe sur les documents officiels.

Même cas de figure en Espagne où les députés ont voté en faveur d’un projet de loi porté par le parti de gauche radicale Podemos permettant de changer librement de genre à l’état civil dès 16 ans. En Europe, c’est le Danemark qui fut en 2014 le premier pays à accorder ce droit aux personnes transgenres. La Suisse, elle, a franchi le pas en 2022. La Belgique n’est donc pas un précurseur en la matière : au Pays-Bas, le genre, une mention jugée « inutile » par la ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Science Ingrid van Engelshoven, sera retiré des CNI l’année prochaine et la mesure a déjà été adoptée en Allemagne. Un à un, les pays européens basculent dans la subordination à une minorité influente.

Quand une extrême minorité dicte ses règles

Comme en France, sous les mentions du nom et des prénoms, une carte nationale d’identité (CNI) mentionne le sexe de son propriétaire : M pour masculin, F pour féminin. « Sexe » et non « genre » : ce dernier mot n’apparaît ni sur les papiers français, ni sur les papiers belges. Le débat qui s’annonce ne s’arrêtera certainement pas aux frontières de la Belgique. L’objectif de la précision, M ou F, est d’identifier une personne, initialement inscrite à l’état-civil, pour en déterminer les devoirs : service militaire et accès au suffrage, impôts, et assure, à l’époque, le mariage hétérosexuel. Depuis quelques années déjà, les activistes LGBT se sont saisis du débat public pour demander la suppression de toute mention de « sexe » des documents d’identité. Ils ne nient pas la différence biologique des sexes, mais leur assignation à un genre, estimant que la naissance dans un corps sexué n’influence en rien la construction identitaire et sociale de son genre, féminin, masculin ou… neutre.

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8 commentaires

Roven 19 janvier 2023 - 8:14

Jusqu’où ira le déni du réel dans ce monde qui se croit virtuel ? La réalité est dure, ces enfants gâtés qui ne savent plus quoi inventer s’en rendront compte un jour quand ils vont rencontrer de vraies difficultés…

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poivre 19 janvier 2023 - 8:22

« Est ce que ce monde est sérieux ? »

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Photini 19 janvier 2023 - 8:30

C’est très bien. La photo suffit et grâce à cette suppression il n’y aura pas une troisième mention portant sur le comme « autre »!

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JR 19 janvier 2023 - 10:11

Bonjour, dans ce cas là, il faut proposer la carte d’identité anonyme…! A ce train là d’idiotie, et avec la complicité des médias aux ordres et subventionnés, ils vont bientôt incriminer le C02 de réchauffer la planète. Merci. Bonne libération de C02

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Astérix 24 janvier 2023 - 8:20

Le summum de l’idiotie ! L’on marche sur la tête !

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AlainD 19 janvier 2023 - 1:40

Il semble qu’aujourd’hui les exigences des minorités priment sur l’ensemble d’une population à laquelle on ne demande jamais son avis. Les contestataires parlent de « genre » quand il ne s’agit que de « sexe ». Au risque de déplaire à ceux-là il est patent que nous naissons biologiquement masculin ou féminin, qu’ensuite chaque personne décide – personnellement ou à force de persuasion – de changer de sexe pour éventuellement n’en avoir plus aucun ne me défrise nullement, toutefois avant de décider de supprimer la mention de sexe sur un document d’identité la question mériterait d’être débattue et non de relever de quelques personnes fussent elles ministres

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JR 20 janvier 2023 - 9:35

Bonjour Aland, c’est le même cas concernant les pseudos écologistes, mais vrais idéologues, traitent à la nation, bien souvent subventionnés par des nations économiquement hostiles, vous savez, celles qui lavent plus blanc que blanc. Pour preuve, les joyeux aveux de D. Voynet: https://climatetverite.net/2022/12/12/dominique-voynet-raconte-comment-elle-a-saborde-le-nucleaire-francais-a-bruxelles/ . Une minorité de néo-religieux carbo-climatique arrive à vendre sa Gaïa aux politiciens, et ce, pour une poignée de voie, puis tout le monde trinque, le prix de l’électricité est multiplié par cinq. Dans ce cas, il conviendrait de faire payer seulement les écolos ou de leur couper le courant. Merci. Bonne libération de bon C02

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PhB 21 janvier 2023 - 11:21

Pour contenter tout le monde il suffit de rajouter une « troisième case »
GENRE NEUTRE
Ainsi tous seront contents

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