Alors que les Français étouffent sous le poids de la bureaucratie et de l’inflation normative, l’Union européenne vient en rajouter une couche. Et sur un terrain hautement politique s’il-vous-plaît, celui de l’égalité salariale entre les hommes et les femmes. Fer de lance du féminisme pour les uns, instrumentalisation pour les autres, ce nouveau train de mesures va bientôt s’imposer dans le quotidien des entreprises.
Les députés membres des commissions des droits des femmes et de l’emploi ont ainsi obtenu que les entreprises de l’UE comptant au moins 50 employés (au lieu de 250 proposés initialement) soient tenues de divulguer des informations permettant de comparer plus facilement les salaires et de révéler tout écart de rémunération entre les genres au sein de l’organisation. Les outils d’évaluation et de comparaison des niveaux de rémunération devront être basés sur des « critères non-sexistes » et inclure des systèmes d’évaluation et de classification des fonctions qui soient « neutres du point de vue du genre ». Si le rapport sur les salaires fait état d’un écart de rémunération entre les sexes d’au moins 2,5% (contre 5% dans la proposition initiale), les États membres seront tenus de garantir que les employeurs, en coopération avec les représentants de leurs travailleurs, procèdent à une évaluation conjointe des rémunérations et élaborent « un plan d’action pour l’égalité des genres ».
Les députés proposent également d’interdire le secret des rémunérations et de renverser la charge de la preuve, car après tout pourquoi faire cas des usages juridiques, en cas de contestation d’un travailleur sur l’égalité de sa rémunération avec celle de ses collègues. Et à l’heure où notre époque saute à nouveau à pieds joints dans le piège facile des boucs-émissaires, la Commission européenne annonce par la même occasion la création d’un label officiel pour les employeurs dont l’entreprise ne présente pas d’écart de rémunération entre les genres.
Le prochain président de la République saura-t-il s’opposer à cette inflation normative européenne et à cette bureaucratisation ?
4 commentaires
L’UE nous fera sombre dans une décadence sans pareil. Toute l’Europe sera anéantie si ce n’est pas dans un nouveau conflit sans fin avec tous ces ignobles extrémistes et tous ces gros fainéants dans cette institution qui ne vivent qu’avec l’argent public. C’est cela le vrai gros problème de l’Europe. Trop de fainéants publics à engraisser pour nous poser que des contraintes et des taxes pour financer leurs idioties et leurs irresponsabilités.
Merci pour cet article, Aliénor. Quand je dis qu’il faut quitter l’U.E. !
E. Macron veut noyer définitivement la France sous les normes, réglementations stupides de manière à bien étouffer les entreprises jusqu’à leur dernier souffle, en s’aidant de l’U.E. pour enfoncer le clou !!??
L’imbécilité atteint des sommets mais que font les Français ?
Ils vont réélire ce crétin, véritable danger public !
Allez comprendre ??
Je m’étonne que cette nouvelle réglementation ne s’impose qu’aujourd’hui. Je viens d’une entreprise où chaque année ces données étaient produites par la DRH et remises aux instances dans le cadre des négociations annuelles salariales. Une enveloppe spéciale était réservée au rattrapage des inégalités. Au fil du temps, ces inégalités s’étaient fortement atténuées voire avaient disparu sur certains emploi-types. De surcroit, pour toute embauche, aucune inégalité salariale n’était autorisée (même emploi-type, même expérience, même tranché d’age).
Je ne souscris donc pas à votre analyse. Il y a longtemps que cela aurait dû être rendu obligatoire. La question des inégalités se poserait avec moins d’acuité.
Le prochain Président de la République doit, dès son entrée en fonction, prendre une ordonnance qui rendra sa souveraineté et sa liberté à la France. Il faut faire comprendre à l’Europe que c’est déjà la France et ensuite l’UE et non le contraire. A défaut le Frexit s’imposera. Il faut appeler un chat un chat (en l’occurrence on se fout du genre du chat) et en finir avec toutes ces comédies dont se goinfrent les élus et qui finiront par tourner au tragique. L’UE n’est rien. C’est une coquille vide qui veut nous faire croire au père Noël.