Professeur à l’Université d’Otawa, Robert Leroux a l’avantage de connaître directement les progrès enregistrés au Canada et aux Etats-Unis par l’idéologie woke. L’auteur constate, entre autres, que les enseignants sont devenus, pour la plupart, des militants de gauche pratiquant l’endoctrinement politique. Sous l’influence de différents courants idéologiques à la mode, dont le néo-féminisme, on est arrivé à affirmer que les universités sont des reliques du colonialisme. Les études de genre, « discipline » omniprésente, s’obstinent à nous faire croire que le sexe est un choix et non pas une donnée biologique. Dans le milieu universitaire, la censure est toute-puissante.
Le nouvel antiracisme considère que le racisme est une fatalité de la « blanchité ». Un projet très prisé au Canada est celui qui postule qu’il faut décoloniser la société et, en même temps, promouvoir l’« autochtonisme », car les populations autochtones auraient, semble-t-il, un degré de civilisation très élevé. La médecine se doit donc de récupérer et de revaloriser les pratiques ancestrales, comme la danse et le chant rythmé.
Ce qui ressort avec clarté du livre de Robert Leroux, c’est que la culture woke est une terrible machine de guerre idéologique. Ce serait dramatique si elle gagnait la bataille sans rencontrer de résistance.