Les cartes d’identité sont devenues gratuites, mais les préfectures sont débordées. Elles ont été délivrées pour une validité de dix ans, mais on ne vous les renouvelle qu’au bout de 15 ans, ce que les douanes étrangères n’acceptent pas. Il faut donc un passeport…payant dont l’obtention exige parfois de longues semaines d’attente. En maints endroits, le facteur ne passe plus tous les jours et la Poste ne s’en émeut pas. Les transports publics sont en grève perlée permanente, mais il faut des délais interminables pour obtenir une licence de VTC. Les hôpitaux se disent saturés, mais les cliniques privées sont pénalisées dans leurs tarifs. Les universités publiques peinent à accueillir tous les étudiants, mais les universités privées n’ont pas le droit de délivrer des diplômes permettant d’accéder aux grades universitaires ouvrant à de multiples professions. Le niveau des écoles publiques se dégrade. Les services d’électricité annoncent des coupures possibles dues à leurs carences et à leur soumission aux diktats écologistes. La Sécurité sociale vit en déficit tout en offrant un service chaotique. L’armée vit en stocks tendus et ne saurait pas supporter une invasion du type de celle de l’Ukraine. La justice n’est rendue qu’avec des délais inacceptables… Pourtant, la France est le pays des records des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires.
Où est l’erreur ? Dans le statut de la fonction publique, qui entrave toute gestion des personnels. Dans la gloutonnerie de l’administration qui veut tout gérer alors qu’elle n’en est pas capable. Dans le monopole des services publics qui naviguent à vue, sans la boussole du marché. Dans la croissance de l’Etat-providence (près des deux tiers des dépenses publiques), dont les ressources publiques pour les missions régaliennes sont réduites à la portion congrue.
Où est la solution ? Dans la privatisation des services publics sociaux, industriels et commerciaux. Le secteur privé n’est pas toujours parfait, mais il offre des choix aux clients. La concurrence oblige les entreprises à faire mieux pour moins cher. Si elles n’y arrivent pas elles disparaissent. Les livreurs de colis ne sont pas toujours bons, mais globalement plus fiables que Colissimo. CQFD.
6 commentaires
C’est incroyable ce que l’on vit actuellement. A la fin des années 50, on était pauvre mais on ne manquait de rien. Cette année j’ai dû offrir de la moutarde et du paracétamol à la place d’un livre ou d’un bonne bouteille. Cela aurait été impensable et vulgaire à la fin des années d’après guerre mais pas cette année: oh! de la moutarde, quel bonheur, quel beau cadeau. Il a dû coûter cher.
On a quand même infiniment plus de produits aujourd’hui qu’à la fin des années 1950…Sans même parler des produits pour la santé…
Cordialement,
NL
Dans un contexte concurrentiel, l’Etat pourrait d’ailleurs maintenir sa fonction d’opérateur, et, s’il est aussi efficace qu’il le prétend, ne pas craindre les opérateurs concurrents ! Il est par ailleurs incompréhensible et contradictoire que ceux qui se recommandent du service public et de l’Etat partout (la gauche), ne soient pas les premiers à lutter pour son efficience maximum , seule façon et seule preuve pour légitimer leur point de vue étatiste .
Je suis d’accord avec la privatisation de beaucoup de services dits publics, mais dire que le privé est meilleur que colissimo est faux, sauf si vous parlez d’amazon qui n’est pas une société de transport mais une société intégrée dans laquelle l’ensemble du processus de la commande à la livraison est intégré.
pour vérifier il faudrait que la concurrence soit vraiment possible…
Je suis totalement d’accord avec vous, mais pour cela il faudrait changer la politique socialo-communiste technocratique, en politique libérale. Malheureusement je ne vois aucun politicien suffisamment représentatif du libéralisme (peut-être David Lisnard) . ces gens travaillent pour leur propre carrière et non pour la France. Que faire pour que cela change?