A une époque où les travailleurs ont été conditionnés à suivre leurs passions et à trouver des métiers qui ont un sens, l’idée de passer d’un emploi épanouissant à un emploi ennuyeux offrant de meilleures conditions est, pour certains, pratiquement taboue. Ce dilemme peut être particulièrement fort pour les jeunes travailleurs. Des études montrent que près de la moitié des millenials et de la génération Z veut un emploi dans une entreprise qui corresponde à leur éthique personnelle ; 15% ont déclaré avoir pris des décisions de carrière fondées sur leurs valeurs pendant la pandémie.
Il est clair cependant que la crise sanitaire a amené les travailleurs à s’interroger sur tous les aspects du travail (des niveaux de rémunération à la flexibilité, en passant par les importantes limites entre vie professionnelle et vie privée). Nombreux sont ceux qui souhaitent modifier leur mode de travail, afin de trouver de meilleurs moyens de concilier leurs obligations professionnelles et leur vie personnelle. Après tant d’incertitudes au cours des deux dernières années, certains actifs sont également plus conscients de la précarité de leur situation financière. Pour certains, il peut être judicieux d’échanger un poste « passion » moins bien rémunéré et susceptible de nécessiter de longues heures de travail contre un emploi moins intéressant offrant un meilleur salaire et de meilleurs avantages. Pour les travailleurs plus avancés dans leur carrière, l’argent et la stabilité qui accompagnent le passage d’une passion à un emploi moins inspirant peuvent être moins une question de « passage du côté obscur » qu’une simple question de pragmatisme : ils peuvent avoir des enfants, vouloir acheter une maison, et réaliser tout simplement qu’ils doivent gagner plus.
Le problème est que de nombreux travailleurs, en particulier les millenials, ont intégré l’idée selon laquelle ils devraient occuper des « emplois de rêve » qui correspondent à leurs valeurs. Il s’agit d’un dilemme de longue date : veut-on un emploi où l’on trouve du sens, ou trouve-t-on du sens ailleurs et un emploi qui finance le tout ?
Mais ce que de nombreux Français semblent avoir bel et bien perdu, c’est le sens du travail.
2 commentaires
OUI le sens du travail, vaste sujet complexe; mais, il semble très loin le temps » une dure loi, ordonne que le cours de la plus belle vie soit consacré aux travaux » J.J. Rousseaux, sans oublier » le travail éloigne de nous trois grands maux: l’ennui, le vice et le besoin » Candide.
En même temps, en France, l’ I.R.P.P. est payé par uniquement 40 % des ménages, sans oublier que 4 % des ménages contribuent pour 70% du tout.
La presse a aussi, évoqué cette semaine le cas d’une personne seule avec deux enfants ? : pour un mois, son revenu du travail = 800 €, ses » revenus globaux » = 1650 € .
donc tout va très bien, il ne faut pas oublier les 2.5 millions de Français en « exil » .
il y a comme du vote en route ?.
Un salaire suffirait.. disait déjà Coluche..
Avec la politique contemporaine un Web Mastera à l’autre bout du monde, un livreur et un éboueur ça suffit. Nous sommes dans une spirale où l’emploi coûte trop cher et dans laquelle on encourage l’assistanat l’importation ; la tendance n’est elle pas au revenu universel ?
Pour une fois on ne serait pas en retard sur la mode !
Le travail c’était le monde d’avant ma bonne dame.
Quand certains sont au travail, d’autres gagnent leurs vies :
https://mobile.twitter.com/lab58/status/1392603575604363265
Les français ont perdus le bon sens en général et notamment dans les catégories dites supérieures.
Bien à vous