En décembre 2021, le Chili élisait Gabriel Boric comme président. Le chef de l’Etat le plus à gauche depuis Salvador Allende. Mais sa victoire ne semble être qu’un accident. Les Chiliens semblent se réveiller et s’apercevoir de la catastrophe provoquée par la gauche radicale au pouvoir. Déjà , le 4 septembre 2022, les électeurs ont refusé le projet de nouvelle Constitution du président Boric à près de 62 % des voix.
Dimanche 7 mai, l’extrême gauche a subi une terrible défaite lors de l’élection de l’Assemblée constituante. Ainsi, c’est le Parti républicain mené par José Antonio Kast – ex-adversaire de Boric au second tour de l’élection présidentielle de 2021 – qui a remporté le scrutin[1] avec 35,42 % des voix. La liste soutenant le gouvernement est arrivée deuxième avec 28,57 % suivie par celle de la droite « classique » avec 21,02 %. La droite dans son ensemble, libérale-conservatrice, obtient près de 62 % des voix. Au sein de la Constituante, la droite est majoritaire avec 33 élus sur 51 sièges.
C’est donc le Parti républicain, libéral économiquement, anti-immigration et conservateur (qualifié donc d’extrême-droite par les médias européens) qui aura les clefs pour proposer un projet de nouvelle Constitution soumise à un référendum, le 17 décembre prochain. Selon un article du Point, la Constituante « recevra un avant-projet rédigé par un comité d’experts auquel ils [les élus de la Constituante] devront apporter des ajustements et des amendements. Le texte comprend douze principes essentiels qui ne pourront néanmoins pas être modifiés. Parmi eux, le fait que le Chili est une économie de marché. » Le Parti républicain, et c’est d’ailleurs un détail important, s’est montré par le passé opposé au remplacement de l’actuelle Constitution établie sous le général Pinochet, révisée plusieurs fois depuis les années 1980.
Le résultat de ce vote est la conséquence de la mauvaise santé de l’économie chilienne, mais aussi de la crise migratoire que subit le Chili et de l’insécurité grandissante dans le pays, arguments principaux de campagne du parti de M. Kast.
Les Chiliens réagissent face au gouvernement socialiste. Ils approuvent, par leur vote, le libéralisme qui fait du Chili le pays le plus prospère d’Amérique latine. La droite, si elle parvient à s’entendre, devrait reprendre le pouvoir dans les prochaines années.
[1] Résultats après 99,44 % des votes dépouillés.
2 commentaires
Bonjour,
Je ne connais pas le Chili plus que cela, mais je m’interroge sur deux phrases dans les deux derniers paragraphes de votre article, qui pourraient sembler contradictoires : « la mauvaise santé de l’économie chilienne », pourtant « le pays le plus prospère d’Amérique latine ».
Allende si admiré par les milieux de la gooche française était un socialiste dogmatique qui a laissé les groupes du Mir (des « antifas » de l’époque, si vous voulez) régenter le pays et sur le plan économique à failli provoquer la faillite du pays par des décisions ineptes, de type collectivistes, combattues il est vrai par les puissantes compagnies nord-américaines.
Il n’a pas été un Président favorisant la démocratie, les débats pacifiques et l’économie de marché, mais un communiste convaincu qui voulait faire du Chili en 1970 le premier pays communiste d’Amérique du Sud, avec son cortège de pénuries, de pauvreté et la main mise d’une nomenklatura comme dans tous les pays communistes.
Son éviction a été une perte pour la nomenklatura communiste, mais pas pour le Chili. Les militaires qui ont renversé son régime ont par la suite chassé ses partisans avec ce zèle cruel propre aux latinos, comme les FARC l’ont pratiqué en Colombie contre leurs opposants non marxistes.