La petite musique s’est amplifiée ces jours derniers. Le Rassemblement national (RN) est dangereux et il se présente même comme un danger mortel car son programme serait rien moins que libéral !
Les médias d’extrême gauche se sont déchaînés :
- Selon L’Humanité, le président délégué du groupe RN à l’Assemblée nationale, Jean-Philippe Tanguy, « tombe le masque ultralibéral du RN » après avoir semblé mettre en cause le « service public postal ». La veille, le quotidien communiste (dont on rappellera qu’il est largement subventionné par les contribuables) prétendait : « en tentant de s’allier avec Les Républicains, le RN montre enfin (sic) son programme libéral ». Notamment, Jordan Bardella « adoube la ligne austéritaire portée par son homologue de LR ».
- Mediapart est sur la même ligne : le fait que la tête de liste aux dernières élections européennes ne veuille plus abroger la dernière réforme des retraites serait « une nouvelle preuve du glissement néolibéral du programme économique du RN qu’il n’assume pas encore clairement ».
Mais il ne faut pas croire que l’appariement RN/libéralisme soit le monopole de la presse d’extrême gauche. On trouve dans un article de la Fondation Jean Jaurès (« Les contradictions du programme social du Rassemblement national ») une analyse selon laquelle le RN ment sur ses intentions sociales réelles, « la réalité du mouvement d’extrême droite restant très largement son libéralisme économique et social traditionnel ».
Pourtant, le libéralisme, hormis David Lisnard, a quasiment disparu de la vie politique française, mais il demeure l’un des gros mots préférés de la presse et des intellectuels tant de gauche que d’extrême gauche. Le fait que le RN défende un programme étatiste et protectionniste, et qu’il entende graver dans le marbre l’État providence, fût-il réservé aux « Français de souche » et éventuellement aux immigrés installés régulièrement depuis plusieurs années, est passé par pertes et profits.
On voit bien la manœuvre de la gauche et de l’extrême gauche : tenter de contester le vote majoritaire des ouvriers et des « classes populaires » à l’extrême droite.
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CQFD.