Les femmes ont intériorisé leur instrumentalisation à travers les quotas. C’est du moins ce que laisse penser la stratégie de campagne de Valérie Pécresse : « Votez pour moi parce que je suis une femme, vous serez moderne ». Celle qui affirme que ses « convictions évoluent avec celles de la société » a ainsi renoncé à être « un homme politique comme les autres » : « Je n’ai pas voulu jouer la carte femme mais là , j’ai craqué ». Il y a cinq ans, Emmanuel Macron incarnait une certaine image de la modernité : jeune et marié avec une femme de 25 plus âgée que lui. En 2022, la modernité sera incarnée par Valérie Pécresse : une femme (blonde, c’est important). On serait bien tenté de lui dire qu’il y en avait déjà une, mais son côté « fille de » ne doit pas rendre celle-ci moderne.
Certains arguments de la « carte femme » font toutefois le grand écart : l’eurodéputée Agnès Evren voit ainsi dans l’élection éventuelle de Valérie Pécresse à la présidence « la possibilité de poursuivre le travail du Général de Gaulle », sous prétexte qu’il avait accordé le droit de vote aux femmes en 1944.
Valérie Pécresse souhaite, avec sa candidature et peut-être son élection, lutter contre le machisme en politique dont de nombreuses femmes ont déjà été les victimes. Néanmoins, on ne peut pas s’empêcher de se demander si parfois certaines d’entre elles n’instrumentalisent pas cela pour flatter leur amour-propre. Ainsi, lorsque Valérie Pécresse se plaint de s’être fait surnommer « la Blonde » durant sa campagne de 2010, il pourrait s’agir d’une façon de se donner une image glamour comme a su en jouer Ségolène Royal en son temps. Mais cela n’a pas suffi à la faire élire. Conseillons donc à Valérie Pécresse d’avoir plutôt un bon programme, libéral.
3 commentaires
Valérie Pécresse est, comme Macron, une socialiste. Elle ne peut donc appliquer un programme libéral dont a besoin la France !
Quand je vous disais que c’est la même que Macron ! Demandez à son mari, il en sait sûrement quelques petites choses…
Bonjour, je n’ai pas du tout confiance en cette femme, il est fort à parier que ce sera une girouette. Déjà quelle verse des subventions substantielles à des associations douteuses, sans parler que souhaite régler le climat…, fait d’elle un gadget politique de plus. Nous ne redresserons et ne libèrerons pas la France avec Pécron, ni avec Macresse, c’est du pareil au même. Charles au secours. Merci. Bien à vous