Nicolas Lecaussin, directeur de l’IREF, dénonçait hier sur LCI le choix d’un énarque pour aider les entreprises à surmonter la crise. Cédric Garcin, conseiller entreprises et participations de l’État de Bruno le Maire, est, en effet, le nouveau secrétaire général du Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri).
En détaillant le cursus honorum de Cédric Garcin, la pertinence de ce choix n’est pas évidente. Sorti de l’ENA en 2011, il a fait deux stages, l’un dans une préfecture régionale, l’autre dans l’entreprise Total. Après une rapide mission au Trésor et quatre ans à l’inspection des Finances, Cédric Garcin passe à EDF et LFB, puis devient Directeur à l’Agence des participations de l’État, siégeant à ce titre aux conseils d’administration de la SNCF, de l’aéroport de Marseille et du grand port maritime de Marseille.
Mais avoir été formé à l’ENA et avoir fréquenté très brièvement le privé, permet-il vraiment « d’aider les entreprises en difficulté à élaborer et mettre en œuvre des solutions permettant d’assurer leur pérennité et leur développement » qui est la mission du Ciri ? Ne serait-il pas plus pertinent de mettre à sa tête un entrepreneur ? Ou a-t-on peur qu’un vrai chef d’entreprise ne trouve pas beaucoup d’utilité cet organisme ?