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Sciences po a 150 ans

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En 1872, le journaliste Émile Boutmy créait l’École libre des Sciences Politiques. Directeur jusqu’à son décès quelques années avant la guerre de 1914, ce journaliste de 35 ans choisissait lui-même des professeurs sans dogmes pour former une élite nouvelle. Il voulait une « école libre » avec des règles claires, simples et des principes modernes : « La nouvelle école veut rendre l’élite de la jeunesse française plus avisée, plus sage, moins exposée à être dupe des charlatans politiques ». « Les faits doivent être savamment groupés, clairement expliqués et commentés ».

C’est ce que j’ai trouvé lorsque j’étais élève au début des années 1990. Même si ce n’est pas sur les bancs de cette école que j’ai appris les idées libérales, ses examens sévères, ses enseignements rigoureux et le travail demandé, continu et abondant, m’ont beaucoup aidé dans ma vie professionnelle. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? À la méritocratie et l’excellence ont succédé l’égalitarisme et le politiquement correct. La discrimination positive est devenue le moyen facile pour être recruté et les étudiants peuvent demander à ce que certains intervenants – de droite, forcément – soient chassés des amphithéâtres. Le wokisme et la cancel culture y sont à la mode et les épreuves écrites, au nom de la diversité, disparaissent petit à petit. A terme, Sciences po deviendra-t-elle une simple école de banlieue où l’on enseigne le politiquement correct ?

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3 commentaires

en fait 22 janvier 2022 - 10:14

Depuis toujours l’essence la plus recherchée, la plus précieuse car malheureusement la plus rare est l’intelligence. Pour la cultiver, il faut de l’argent, du travail, des efforts, de la résistance, . .. ….,
Emile Boutmy a des racines passionnantes: les Flandres ( une des explications du développement économique de l’Angleterre ) l’Allemagne, sans oublier les Caraïbes ( au XVIII ° Saint Domingue représente 30% du « PIB » du royaume ), il peut mieux comprendre le monde.
E.B. s’entoure aussi et surtout d’industriels, . .. ….,
Malheureusement, S.PO est depuis 1946 sous la coupe de l’Etat, puis intègre la cooptation des  » directions » et enfin peu à peu en quasi situation de monopole pour la sélection des élites d’ Etat, mais, comme l’accent est surtout mis sur des  » modes très personnelles « , mais comme, heureusement la mode se démode de plus en plus vite, maintenant monopole conduit toujours plus vite à la ruine, à la révolution et au chaos.
il faut créer une nouvelle école: pour l’Art, la Science et les Citoyens.

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JR 22 janvier 2022 - 11:11

Bonjour Nicolas, il faudrait rendre sa lettre de noblesse au vocable « libre », constituant à l’origine, le fondement de l’état d’esprit de cette école.
Présentement, ne faut-il pas la renommer Science Polico-escrolo-gaucho-wokiste ?
Merci. Salutations respectueuses

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boisgontier 22 janvier 2022 - 12:32

On est passé progressivement de la réflexion à l’inquisition. La réflexion n’a plus droit de cité.On a affaire avec des gens/jeunes qui ne connaissent pas l’histoire et le très peu qu’ils en connaissent est dévié et déviant, et ils n’ont que peu de bases de jugement. La plupart ne connaît pas le Monde et n’ont aucun critère de comparaison. Leur vision est donc limitée au cercle dans lequel ils évoluent. Et bien évidemment, le Pouvoir (enseignant, politique, cercles politisés, …) s’arrange pour les manipuler.
Quand on sait que JP Sartre voyait en Staline quelqu’un de fréquentable et que nombre d’étudiants, il fut un temps, ne juraient que par Mao, le soviétisme, Castro et autres tortionnaires alors qu’eux-mêmes bénéficiaient de la paix, de la liberté, des biens matériels et du bien être que leur offrait leur propre société contre laquelle ils se révoltaient, alors on a vraiment envie de les envoyer se confronter à la réalité des dictatures. Et ceux qui voudraient citer la Chine en exemple de réussite feraient bien de ne pas oublier que c’est grâce aux pays occidentaux qu’elle a pu accéder à son statut actuel!

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