La radio publique suédoise, Sveriges Radio (la Suède, c’est le pays de Greta Thurnberg), vient de consacrer une émission d’investigation à quatre désinformations concernant le dérèglement climatique. Elles ont été publiées par les agences des Nations unies en charge du climat et elles sont censées faire peur aux décideurs politiques et aux opinions publiques. Les voici.
- La montée des eaux dans le Pacifique (Samoa).
Selon l’ONU (le secrétaire général Antonio Gutierres est allé sur place), de très nombreuses maisons en bord de mer à Samoa sont abandonnées « en raison des dégâts causés par la tempête et les inondations résultant du changement climatique ». Ola Sandstig, le journaliste suédois qui a enquêté là-bas, a retrouvé les occupants et a découvert qu’ils ont fui après le tremblement de terre et le tsunami de 2009. Pas à cause de l’élévation du niveau de la mer ni des tempêtes. Les tremblements de terre et les tsunamis n’ont rien à voir avec le changement climatique. En fait, Il n’y a pas eu d’augmentation de la fréquence ou de l’intensité des cyclones tropicaux dans le Pacifique sud-ouest (il n’y en a eu nulle part sur la planète, d’ailleurs).
- Selon l’ONU, 1,7 million d’enfants meurent chaque année à cause du changement climatique.
En réalité, le chiffre fait référence à des facteurs environnementaux tels que la pollution de l’air et l’eau sale. L’UNICEF avait aussi publié ce chiffre mais l’a retiré récemment.
- Les femmes et les enfants sont 14 fois plus susceptibles de mourir que les hommes à cause d’une catastrophe climatique.
Ces données apparaissent dans les documents de l’ONU mais sans indiquer les sources. L’enquête de la radio suédoise a permis de découvrir que cette assertion vient d’un article d’opinion de deux pages rédigées par un pasteur associé à Church World Service, une organisation œcuménique américaine, dans un périodique pas vraiment connu, Natural Hazards Observer. Les journalistes ont réussi à contacter l’auteur qui n’a pu leur fournir aucune source scientifique. L’ONU a donc repris aveuglement cette fake news.
- Le nombre de catastrophes météorologiques a quintuplé depuis les années 1970.
C’est l’une des affirmations les plus répandues. Elle a été émise par l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Ses chercheurs, un peu cuisinés par les enquêteurs suédois, ont fini par reconnaître qu’elle n’était pas fondée et qu’il n’y a pas eu d’augmentation des catastrophes climatiques depuis l’année 2000, au contraire.
Sur le climat, comme sur d’autres aspects environnementaux, mieux vaut dire la vérité. Faire peur régulièrement avec de faux arguments pourrait avoir l’effet inverse : personne ne croira plus rien, et beaucoup seront plus réceptifs aux thèses complotistes.