Les différents candidats ou “sûrement-candidats” à la présidentielle ont donné à l’Express leurs propositions de réformes pour l’hôpital, qui a montré ses faiblesses à l’occasion de la crise sanitaire. Emmanuel Macron veut investir à grands coups d’argent du contribuable dans les formations, le foncier et l’attractivité des métiers, point sur lequel il est rejoint par Xavier Bertrand. Yannick Jadot, sans surprise, propose de renforcer la réglementation qui pèse sur les hôpitaux avec des moyens fixés selon la démographie, les âges et la situation sanitaire des territoires.
Valérie Pécresse semble avoir quelques idées intéressantes. Ainsi, elle propose que les hôpitaux puissent choisir le statut de fondation. Actuellement, les hôpitaux ont le statut d’établissement public, ce qui les enferme dans un carcan d’étatisme et de bureaucratie. Le mieux serait qu’ils aient le statut d’entreprise, mais le statut de fondation est déjà un premier pas. Le statut d’entreprise leur permettrait de créer, en cas de besoin, les urgences gériatriques que Marine le Pen appelle de ses vœux. Quant à Zemmour, il cite l’hôpital de Valenciennes en exemple, avec une organisation fondée sur des “pôles cliniques” ce qui permettrait en effet plus de flexibilité dans l’hôpital.
L’hôpital n’a pas besoin de la reconstruction par l’Etat voulue par Mélenchon, ni de plan massif de recrutement, mais d’abord de liberté.
1 commenter
Propositions pour l’hôpital : en bonne voie, mais peut mieux faire
De liberté, oui. Et pour cela faudrait remettre à sa place cette administration hospitalière et les autres dans le domaine de la santé (HAS. ARS. SS etc..) Leurs effectifs sont pléthoriques et paralysent les professionnels de terrain. Ensuite, il faut une volonté politique. Mais actuellement, et depuis longtemps, la volonté politique chez nous est de diminuer les dépenses de santé. C’est ainsi que l’hôpital public va être détruit et que la médecine libérale est à l’agonie. Dans ce but le Covid 19 a donné un bon coup de main (les professionnels de santé sont mis à la porte). Il ne faut pas se leurrer, nos « politiques » sont à l’oeuvre et sont responsables de cet état de fait parfaitement voulu. Les déserts médicaux ce sont eux à 90%. Diminuer les dépenses de santé cela veut dire de moins en moins d’argent, mais pour retrouver un semblant de liberté il en faut. Et nous ne pouvons pas en avoir puisque l’UE nous intime, depuis des lustres, de diminuer nos dépenses de santé, ce que font nos gouvernements successifs en obéissant, le petit doigt sur la couture du pantalon. Si nous voulons retrouver un peu de prospérité, et pas seulement dans le domaine médical, il faut très vite sortir de l’UE. Elle ne nous veut aucun bien et les Français ont dit non en 2005. Ils avaient sans doute senti que ce n’était pas clair.