La semaine dernière, le Gouvernement a eu l’occasion de présenter aux parlementaires les premiers éléments de cadrage qui guideront les orientations du projet de loi de financement de la sécurité sociale examiné à l’automne par le Sénat et l’Assemblée nationale. L’ONDAM (objectif national de dépenses d’assurance maladie), destiné à fixer un plafond de progression des dépenses de l’assurance maladie, devrait s’élever à + 3,2% et ce malgré la fin des effets de la crise sanitaire sur les finances publiques.
Les réductions de dépenses avancées par le Gouvernement, doublement de la franchise sur les boites de médicaments (un euro, contre 50 centimes actuellement), lutte contre les arrêts de travail injustifiés (en augmentation de 8,2 % depuis l’année dernière) ainsi que le sempiternel combat contre la fraude sociale, ne devraient pas être en mesure de rétablir durablement la situation des comptes sociaux et s’apparentent plus à des économies de bouts de chandelles.
Il faut reconnaitre, toutefois, que l’Exécutif a été assez peu aidé par le Conseil constitutionnel qui, en fin d’année dernière, avait censuré l’interdiction faite aux médecins de délivrer des arrêts de travail via une téléconsultation.
Notons accessoirement que, contrairement aux pistes évoquées dans le courant de l’été et malgré les pressions de Bercy, les taxes sur l’alcool ne seront pas augmentées, la nomination du député de Gironde Thomas Cazenave au poste de ministre des Comptes publics ayant dû jouer en faveur de l’abandon du projet.
Etant donné les dépassements récurrents des dépenses de la branche maladie par rapport à ses prévisions d’une année sur l’autre, il est peu probable que le fameux « trou de la sécu » se résorbe rapidement et ce malgré le siphonnage scandaleux des mutuelles (et par là des assurés sociaux), posant ainsi la question de la soutenabilité à long terme de notre modèle bismarckien et de son ouverture aux acteurs du secteur privé.
2 commentaires
On ne peut pas continuer à distribuer des aides à la misère du monde entier alors que dans cette République il n’y a plus que peu de richesse créée et que cette République vie largement au-dessus de ses moyens et trouver un équilibre financier. Macron et sa clique d’escrocs vont quitter le pays en laissant derrière eux la ruine de leurs actes.
On cherche 12 à 15 Milliards d’économies, c’est le montant supplémentaire que nous allons dépenser pour l’écologie !!!