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Pénurie de soignants : pourquoi il faut libéraliser d’urgence le système de santé

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Au bord de l’implosion, les assistants du SAMU réclament 800 postes supplémentaires en urgence. L’une des deux organisations du secteur, l’Association française des assistants de régulation médicale (ARM), lance un cri d’alerte sur une profession en grande difficulté. Du fait des épidémies hivernales, les ARM, souvent en première ligne, ont été surchargés d’appels et dans l’incapacité de répondre à la demande.

Malgré des capacités de formation accrues (750 places d’ici la fin 2023, contre 400 à l’heure actuelle), la pénurie de soignants peine à être résolue. La mesure reste insuffisante face à un problème structurel : le métier de soignant souffre d’une perte d’attractivité avec des conditions de travail difficiles, ainsi que d’une faible rémunération en début de carrière.

Un constat similaire peut être dressé dans d’autres secteurs gangrenés par l’État bureaucratique, comme celui de l’éducation. Les dépenses faramineuses ne suffisent vraisemblablement pas à améliorer des résultats de plus en plus inquiétants en termes de qualité du service. À titre d’illustration, le budget de l’Éducation nationale était de 160,5 milliards en 2019 – soit 6,6 % du PIB. De la même manière, la santé représente 226,7 milliards de dépenses en 2021 – soit 9,1 % du PIB. Autrement dit, deux postes importants du budget de l’État, pour des services peu satisfaisants.

En réalité, le système de santé – à l’instar de l’Éducation nationale – ne manque pas de fonds publics, mais de liberté. Il ne s’agit pas tant d’augmenter le budget de l’État que de réformer en profondeur des systèmes archaïques en s’inspirant de modèles étrangers. En Suède, la privatisation et la mise en concurrence des hôpitaux ont permis une baisse des coûts et des temps d’attente. Malheureusement, la fonction publique hospitalière, comme de nombreux autres domaines sous tutelle étatique, est empreinte d’une vision étrangère aux mécanismes du marché, malgré la supériorité démontrée d’un système de santé libéralisé. Il en irait de même pour l’éducation.

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3 commentaires

Astérix 7 janvier 2023 - 10:30

Très bon article Élodie, merci. Vous avez peut-être vu et écouté Macron présentant ses voeux au monde médical ! Flanqué d’un rapport de nombreuses pages sur un pupitre, il a parlé une heure pour expliquer que lui savait tout et que le monde médical allait être réformé, grâce à son génie. Or, il a parlé pour ne rien dire comme d’habitude, le monde médical n’est pas content mais il s’en moque. Comme vous l’évoquez, il faut libéraliser le système de santé en supprimant définitivement, entre autres, toutes les lourdeurs administratives qui paralysent la médecine et l’hôpital.
il propose au contraire de l’alourdir !????
Il faudrait que les français comprennent enfin qu’il ne fera JAMAIS RIEN, sauf des conneries, et qu’il faut remercier d’urgence toute cette clique incompétente.
DEHORS !

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PhB 7 janvier 2023 - 10:31

Ce n’est pas la Bonne Solution
Ca finira par des dérives comme dans les Ehpad privés qui en recherchant le maximum de profit, ont provoqué les conséquences que nous connaissons sur les résidents et le personnel.
Un Mix des deux me semble la bonne solution, car il y a une grande partie de la population qui ne peut pas se faire soigner dans le privé.
Supprimez la pauvreté et laissez ces gens dans le dénuement le plus total et alors, privatisez tout.
PhB

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AlainD 9 janvier 2023 - 1:42

Dans notre système de santé il y a à présent trop de coupeurs de cheveux en quatre ! La santé ne doit pas être « RENTABLE » il suffirait que son budget soit équilibré. Macron aurait dû chercher son inspiration au centre hospitalier de Valenciennes qui semble être un bon exemple. Pour le manque de soignants, il pourrait cesser de s’obstiner bêtement, comme son ministre de la santé, à refuser de réintégrer les personnels non-vaccinés qui font cruellement défaut plutôt que de chercher à débaucher des soignants étrangers dont les pays d’origine ont besoin.

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