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Les politiques erronées qui renchérissent la vie –Le cas de la Roumanie

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La principale cause de la hausse des prix est l’augmentation de la masse monétaire par le système monétaire-bancaire. La hausse peut être amplifiée par des catastrophes naturelles ou politiques, y compris des mesures inappropriées prises par le gouvernement : augmentation des dépenses publiques, des impôts et des taxes, réglementations qui rendent la production plus difficile et/ou réduisent la concurrence entre producteurs.

Cette constatation, ou devrions-nous dire, cette logique, n’est pas valable que pour la France ; elle est universelle. Nous proposons ici d’en détailler ses manifestations dans notre pays, la Roumanie.

  1. Introduction

Les économistes distinguent les causes monétaires de l’inflation (augmentation de la masse monétaire par la Banque centrale, en association avec les banques commerciales) et les causes non monétaires.

L’expansion monétaire provoquée par les banques centrales se manifeste, avec un certain décalage dans le temps (généralement entre un an et demi et deux ans), par une hausse des prix des biens : davantage de lei[1] courent après la même quantité de biens.

Cette augmentation des prix se produit à un rythme différent d’un produit à l’autre, étant influencée par une multitude de facteurs : l’intensité de la concurrence entre les producteurs, les possibilités d’augmenter la production, de substituer certains biens à d’autres, etc.

L’un des facteurs influençant les prix est l’intervention de l’État par le biais de taxes, de subventions et de réglementations.

Une erreur fréquente commise par nos gouvernements consiste à tenter de combattre les hausses de prix en les bloquant (ou les plafonnant). Des mesures de ce type ont toujours et partout eu les mêmes effets : la « disparition » des produits du marché ou un rationnement, ou encore l’apparition du marché noir, de la corruption, le tout sur fond de réduction encore plus prononcée de l’approvisionnement en biens désirés.

En bref, peu importe la gravité des déséquilibres sur un marché, les contrôles gouvernementaux des prix ne feront qu’aggraver la situation à long terme.

Dans ce qui suit, nous recensons les principales politiques mises en œuvre en Roumanie qui ont entraîné des hausses de prix plus rapides pour certains produits que pour d’autres. L’attention que nous portons à ces politiques ne doit cependant pas être interprétée comme une ignorance ou une minimisation de la responsabilité des autorités politico-monétaires dans l’augmentation généralisée des prix.

  • Analyse globale

Entre avril 2020 et avril 2022, période associée à l’introduction de mesures pour combattre les effets du COVID et les effets post-COVID, l’indice total des prix à la consommation (IPC) a augmenté en Roumanie de 17,45 %. L’IPC des produits alimentaires a augmenté de 14,40 %. L’IPC non alimentaire a enregistré une croissance rapide de 22,41% sur l’ensemble de la période. En revanche, l’IPC des services a connu un taux de croissance de 9,91 %, plus lent que tous les autres.

Ces chiffres – cumulés sur deux ans – sont comparables à ceux constatés sur les derniers douze mois. Sur la période janvier 2022 – janvier 2023, les prix à la consommation ont augmenté de 15,02% en général. Pour les biens alimentaires, qui représentent 32,26% du budget moyen, cette hausse a été de 22,47%. Les biens non-alimentaires et les services ont enregistré des hausses plus modérées mais significatives : 11,88% et, respectivement, 10,27%[2].

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