L’université la plus réputée pour ses cursus juridiques fait sa révolution sous la houlette de son nouveau président, Stéphane Braconnier. Son objectif est clair : remédier aux défauts traditionnels de l’enseignement public en France, à savoir le manque de cursus internationaux, la faiblesse des liens avec l’entreprise et la défiance envers les écoles privées. Son projet phare est la création d’une fondation financée par des mécènes divers, grands cabinets d’avocats comme Gide Loyrette Nouel ou Bredin Prat, et de grands groupes Français, tels Enedis, Total Energies, TF1, LVMH et Crédit agricole, qui apporteront des fonds pendant plusieurs années. Stéphane Braconnier n’a pas peur de franchir le Rubicon et de faire entrer l’entreprise à l’université, contrairement à la plupart de ses confrères pour qui elle représente souvent le diable.
Autre révolution, la nouvelle direction souhaite adopter le statut de grand établissement à la manière de Paris-Dauphine qui en bénéficie depuis 2004 et qui est aujourd’hui l’une des meilleures universités françaises, rivalisant avec les grandes écoles de commerce privées. Avec ce statut, Assas disposerait d’une plus grande liberté pour fixer ses frais de scolarité, pourrait sélectionner plus rigoureusement les étudiants à l’entrée en licence et créer plus aisément de nouveaux diplômes.
Il est d’ailleurs regrettable que peu d’universités aient souhaité adopter ce statut alors que les réussites de Sciences Po ou de Dauphine devraient être une source d’inspiration pour sortir d’un modèle public gratuit qui semble de plus en plus à bout de souffle.
2 commentaires
Où est la « liberté » lorsqu’arrivent des « parachutés » sur ordre d’Etat ?. Encore de la poudre aux yeux pour les pseudos libéraux qui n’ont pas finis de se « masturber » intellectuellement avec ce nouvel « os ».
Si ma mémoire est bonne, le coup de pouce a été donné vers 2010 pour l’ouverture aux entreprises privées ! Il n’est jamais trop tard…