Vous avez aimé au premier degré Le Meilleur des mondes, 1984 et Nous autres, vous allez adorer la « planification écologique » !
Le Nouvel Obs consacre un article à la question « Comment planifier la transition vers une économie décarbonée et non polluante ? » en se fondant sur l’ouvrage Comment bifurquer. Les principes de la planification écologique (La Découverte). Ce qui n’est pas mentionné, c’est que les auteurs, l’économiste Cédric Durand et le sociologue Razmig Keucheyan, sont des néomarxistes très proches de LFI.
L’article est construit comme une utopie : le président de la République nouvellement élu engage le 8 mai 2032 l’économie française vers une transition écologique. Voici les principales mesures de planification écologique successivement prises :
- Faire le tri entre les biens artificiels, qui sont limités, et les besoins réels, que chacun doit pouvoir combler à condition que les demandes de l’individu cochent deux critères : respecter les équilibres du système Terre (principe de soutenabilité) et être généralisables (principe d’égalité). Les Français se réunissent pour en discuter ;
- Des commissions post-croissance sont chargées de préparer un plan de bifurcation écologique discuté ensuite par la nouvelle Assemblée, laquelle ne pourra l’infléchir dans un sens productiviste et consumériste ;
- « Fly Pride » : limiter le nombre de vols par avion à trois dans une vie humaine ;
- Des piscines publiques somptueuses plutôt que des piscines privées ;
- Création d’un nouveau service public : celui de la réparabilité ;
- La finance repasse sous le contrôle public. Des plafonds de crédit déterminent les financements productifs. Organisation du démantèlement des activités néfastes et construction d’une structure productive respectueuse des limites planétaires avant la mise en place d’une économie stationnaire ;
- Taxer les plus riches et lever une épargne obligatoire ;
- Réécrire la Constitution pour graver dans le marbre la bifurcation écologique ;
- Dans ses vœux de fin d’année, le chef de l’État conclut à l’autolimitation de la puissance humaine et à la consécration d’un monde meilleur.
Ce dont ne se rend pas compte Le Nouvel Obs, un hebdomadaire décidément de plus en plus illisible, c’est que l’utopie qu’il croît présenter constitue une formidable contre-publicité. Il s’agit en fait d’une dystopie qui dépeint dans toute sa froideur le monde d’horreur que nous réservent les écolo-gauchistes !
7 commentaires
Ou comment les néo-staliniens s’acharnent à repeindre leur drapeau rouge en vert…
Un tel acharnement dans le militantisme forcené de la culpabilisation et l’auto-flagellation fait poindre un rejet de l’écologie réelle qui, de ce fait, va finir par en pâtir.
Pendant que nos pseudo intellos de gauche bien nourris cassent leur jouet, les chinois fabriquent 400 millions de véhicules contre 1 chez nous… Apprenons le chinois, la route de la soie s’avance et XI est dans la place !
Quel bel avenir en perspective … Bientôt, plus besoin de nous gérer nous-mêmes, l’Etat le fera pour nous. Nous serons des assistés qui ne pourront plus décider seuls de ce que nous devons faire, quelle aberration !
Derrière ces mots constituant un résumé de propositions, on peut imaginer le pire et le meilleur. C’est toujours le problème des mots, mais aussi celui du pouvoir politique sans la responsabilité des conséquences. C’est le problème général du Droit qui a été dépouillé du Devoir (imposé par la DDHC) et qui permet aux idéaux de se transformer en idéologies, tels les pouvoirs politiques érigés en systèmes, tous pervertis jusqu’au crime organisé contre les peuples. Crimes rémunérés et récompensés par des privilèges statutaires et une sécurité matérielle de non-pensée.
Mettez la responsabilité personnelle à hauteur de tout pouvoir sur autrui et vous verrez les amateurs de pouvoirs se faire silencieux, discrets et prudents.
Un pur cauchemar.
Formidable, mais ils ont oublié le goulag !
Un service de réparation fiable et efficace, public ou privé mais surtout proche de tous les citoyens, moi, j’y suis totalement favorable. On a tous des petits quelque chose qui tombent en panne et que l’on préférerait remettre en état plutôt que les jeter pour les remplacer.
Pour moi, ce genre de services, à notre âge de consécration technologique, ne serait que bon sens. Et l’on ne devrait pas autoriser de produits qui ne sont pas réparables.
Pour ce qui est de la « Fly Pride » l appliqueront ils à tout individu notamment les Personnels Navigants, Il n’y aura alors plus aucun avions dans le ciel, et nous ne comprendrions pas pourquoi la pollution n’aura pas baissée!!