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Le projet de loi sur la souveraineté énergétique sera amputé de ses objectifs de développement du nucléaire

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Lors du dernier remaniement ministériel, au début du mois de janvier, Bruno le Maire a continué à étendre son « Super Bercy », en récupérant le portefeuille de l’Énergie, jusque-là occupé par  Agnès Pannier-Runacher, ministre de plein exercice.

Cette nouveauté, à priori bénigne, a, en fait, entrainé la suppression de tout un pan du projet de loi sur la souveraineté énergétique, celle comportant des objectifs chiffrés de programmation de notre mix électrique et notamment ceux afférents au développement de l’énergie nucléaire, Bercy souhaitant les retravailler.

L’avant-projet de loi, déjà présenté pour avis au Conseil national de la transition écologique et qui devrait arriver en Conseil des ministres en février, se fixe comme objectif de diminuer les émissions de gaz à effet de serre de 50 %  à horizon 2035 et de réduire la consommation d’énergies fossiles hexagonales de 65 %. Initialement, le texte prévoyait d’atteindre une capacité de production atomique d’au moins 63 gigawatts, disposition dont l’abandon en cours de route a provoqué la colère des sénateurs, privés, pour l’occasion, de débat parlementaire sur la question.

Pour rappel, lors de son discours de Belfort en février 2022, le président de la République avait jeté un pavé dans la mare en promettant la construction de six nouveaux EPR, puis, par la suite, de huit autres supplémentaires.

Alors qu’Emmanuel Macron a déclaré, la semaine dernière, lors de sa conférence de presse, qu’il détaillerait « les grands axes » de la construction de ces nouvelles centrales dès l’été, cette attitude pour le moins étrange du ministère de l’Économie et des Finances a de quoi surprendre et inquiéter, tant le retard pris dans le renouvellement de nos capacités nucléaires, sacrifié pendant des années, demeure inquiétant.

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7 commentaires

LYBD 25 janvier 2024 - 9:31

Sur le fond, il y a urgence à redonner la meilleure autonomie énergétique. Sur la forme on ne peut que regretter la valse politique à la maîtrise de cette démarche d’intérêt national.
Monsieur Lemaire en fait trop, il prend trop la parole pour gronder les français ou admonester le travail fait ou à faire.
Aurait il de l’ascendance sur le président ? Est il toujours dans la position d’une prise de guerre ?
Les élus politiques travaillent d’abord pour eux. Les électeurs après!

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Almaviva 25 janvier 2024 - 10:28

Toujours pareil : double discours ! Notre fameux « Jupiter » en. est un spécialiste, que ce soit avec les agriculteurs ou avec tous les français, c’est toujours la même histoire !

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Mathieu Réau 25 janvier 2024 - 4:42

Il n’y a pas de double discours chez les macronistes, et encore moins de « en même temps ».
Il y a les actes, clairement orientés par une politique européiste, progressiste et anti-française, et il y a le discours qui sert à les masquer, un piteux assemblage de tristes mensonges récités la main sur le cœur.
Notre champion du « nouveau monde » applique à la lettre une règle pourtant vieille comme la politique : je dis exactement le contraire de ce que je fais. C’est un menteur, sincèrement convaincu que le peuple français n’est pas suffisamment éduqué pour qu’on lui dise la vérité en face, surtout en période d’élections, et qu’il contrarierait, s’il le connaissait, le projet génial qu’il met en œuvre pour lui : détruire la France, la dissoudre dans l’Union Européenne, le wokisme et la mondialisation.
Aussi, je suis toujours très inquiet lorsque j’entends sa clique prendre la parole pour « défendre les Français ». Il n’y a pas de double discours, chez eux, tout ce qu’ils disent et parfaitement compréhensible : il suffit de garder à l’esprit qu’ils feront toujours le contraire de ce qu’ils prétendent.

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JEAN LUC rv 25 janvier 2024 - 10:54

A quoi sert ce Conseil National de la transition écologique ? On y trouve, entre autres, le très inutile parasite qu’est le président du CESE, organisation qui ne sert à rien dont on se demande pourquoi elle n’est pas dissoute, et des representants des « associations de protection de l’environnement et des fondations ou organismes reconnus d’utilité publique exerçant, à titre principal, des activités de protection de l’environnement » parasites trotsko-staliniens radicaux qui se moquent des intérêts de notre pays.

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Bruno GERMAIN 25 janvier 2024 - 11:47

Absolument ! Au secours les nobles et courageux croisés de l’Ordre de Malte. Chassons-les hors de France pour y rejoindre leurs tyrans bien-aimés du soleil levant !

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Gilles Vedun 25 janvier 2024 - 12:58

Le ministère de l’écologie mettait des panneaux dans les champs, alors que les toitures inertes pourraient jouer ce rôle. Évidemment que ce projet doit être retravaillé !

Bien à vous

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Mathieu Réau 25 janvier 2024 - 4:34

Surprendre ? Non. Inquiéter ? Oui.
Car il est manifeste que nous sommes toujours gouvernés par des laquais de Berlin qui ne mèneront jamais, au grand jamais, la moindre politique susceptible de contrarier leurs maîtres.
À l’heure du naufrage de l’économie allemande… de son suicide, plus exactement, puisqu’il s’agit là encore d’une conséquence de leur propre décision de se couper de la source d’approvisionnement en énergie la plus fiable et la moins onéreuse du marché (après notre nucléaire qu’ils honnissent tant, bien sûr), l’Allemagne ne compte laisser personne et surtout pas la France profiter de la situation pour ne pas sombrer avec elle.
Mais par qui sont élus les gens qui nous gouvernent ? Par le peuple français ? Ou par les intérêts politico-industriels allemands ? De telles décisions nous laissent franchement douter de la réponse à cette question.

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