Nous nous sommes fait en son temps l’écho dans nos publications de l’article de Pascal Richet, de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP)  publié en 2021 (traduction française disponible ici) qui remettait en cause les théories du réchauffement anthropomorphique en constatant, selon son étude des carottages de Vostok qui fournissent des informations sur le climat et le CO2 sur une période de 423 000 ans,  que les hausses de température précèdent l’augmentation du CO2, d’environ 800 ans en moyenne, et non l’inverse. Le carbone ne pourrait donc pas être la cause du réchauffement car un effet ne peut pas précéder sa cause. La publication de M Richet dans une revue scientifique avait fait l’objet d’une cabale du GIEC contre lui.
Pourtant, dans une interview publiée le 13 novembre par Le Figaro, le physicien-climatologue François-Marie Bréon, actif contributeur du GIEC, admet la réalité des travaux de Pascal Richet (qu’il ne cite pas) tout en cherchant très maladroitement à expliquer qu’il ne faut pas en tirer de conséquences.
« Certains, expose-t-il, mettent souvent en avant le fait que les hausses de température ont souvent précédé celles du CO2 pendant le dernier million d’années. Ils y voient là une preuve que ce n’est pas le CO2 qui pilote la température mais le contraire. Mais c’est une grosse erreur de raisonnement : ce n’est pas parce que la température a pu piloter le CO2 par le passé que le CO2 ne peut pas piloter la température aujourd’hui ! Ce serait comme penser que l’ivresse n’est pas un danger au volant pour la seule raison qu’on a des exemples de conducteurs sobres qui ont eu des accidents ».
Curieux raisonnement qui voudrait que selon les cas le carbone créée le réchauffement ou que le réchauffement crée le carbone. Pour le moins son exemple de l’ivresse ne veut rien dire. Pour qu’il soit significatif il aurait fallu qu’il puisse soutenir qu’alternativement l’ivresse cause des accidents ou les accidents sont la cause de l’ivresse ! Ce qui n’est évidemment pas le cas. Mais M Bréon et ses acolytes ne s’embarrassent pas de raisonnements ou de contradictions. Leur science est une foi, leur GIEC une église, le réchauffement anthropologique un dogme, leurs COP des grandes messes.
Nous ne sommes pas scientifiques, nous ne nions pas un réchauffement, nous ne prétendons pas savoir s’il y a ou non un réchauffement anthropologique et son importance, mais nous réclamons que la science fasse son travail sérieusement dans un débat ouvert et raisonnable avant de détruire l’humanité par des charges financières et réglementaires insupportables pour soi-disant sauver la planète.