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Le totalitarisme écologique

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La doxa du GIEC soutient que le réchauffement de la planète est dû à l’homme. Celui-ci émet trop de CO2 qui génère ce réchauffement dont ils craignent que le monde se meure. Pour y faire face, ils veulent imposer la décroissance, le contrôle de l’Etat sur toutes nos activités… Une forme de nouveau collectivisme entraînant la paupérisation inexorable de la société.

Sauf qu’en même temps que nous publions l’étude de notre administrateur Alain Mathieu sur le sujet, un scientifique reconnu a apporté des éléments tendant à démontrer que ce n’est pas le CO2 qui produit le réchauffement, mais le réchauffement qui favorise l’extension du CO2 dans l’air. Pascal Richet, de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) a publié en accès libre dans la revue History of Geo- and Space Sciences, un article, « The temperature-CO2 climate connection: an epistemological reappraisal of ice-core messages. » (traduction française disponible ici) qui remet en cause les théories du réchauffement anthropomorphique.

A partir des bulles d’air emprisonnées dans les carottes de glaces dites de Vostok qui fournissent des informations sur le climat et le CO2 sur une période de 423 000 ans, il démontre que les hausses de température précèdent l’augmentation du CO2, d’environ 800 ans en moyenne. « Comme un effet ne peut pas précéder sa cause, la conclusion est claire : le CO2 n’est pas le moteur de l’évolution de la température. C’est le contraire qui est vrai : l’évolution de la température entraîne celle du CO2, avec un retard de quelques centaines d’années qui correspond à une durée appelée « mémoire thermique » des océans » résume Benoît Rittaud. En effet les océans renferment la plus grande réserve de CO2. Les océans froids absorbent le CO2. Les océans chauds le rejettent. Si du fait d’un accroissement de la chaleur, les océans se réchauffent, ils rejettent donc plus de CO2 qu’ils n’en absorbent. Les hausses de températures, comme le monde en a connu plusieurs aux cours des précédents millénaires, seraient due sans doute au mouvement des planètes plus qu’à l’activité humaine.

« Les résultats des carottes glaciaires déplacent la charge de la preuve d’une quelconque influence du CO2 sur les températures vers les partisans du mécanisme de rétroaction et rendent, en outre, toute détermination de la sensibilité du climat problématique » observe Pascal Richet. C’est précisément ce que les représentants du GIEC ne peuvent pas admettre car ils n’ont pas la preuve de ce qu’ils affirment. Leur seule façon de répondre n’est donc pas d’apporter leurs preuves, ou pour le moins de discuter, d’ouvrir le débat, mais de le fermer en faisant taire les perturbateurs selon des pratiques qu’on retrouve en Chine, en Russie, en Corée du Nord ou à Cuba. Bien sûr, si les activités humaines ne sont plus responsables du réchauffement climatique actuel, toute leur construction visant à soumettre la planète aux oukases d’une petite minorité de pseudo-scientifiques et de politiques collectivistes ne sera plus défendable. L’écologie ne pourra plus servir de vecteur de pouvoir comme substitut du marxisme pour abaisser tous les humains au niveau rêvé de pauvreté que souhaitent tous les aigris et autres jaloux de la société ou au mieux ceux qui nous pavent leur enfer de bonnes intentions. Quelle catastrophe pour eux ! Ils avaient inventé des règles qui leur permettaient d’imposer la décroissance, la frugalité, l’uniformité, une fiscalité insoutenable et capable de tuer les riches…l’égalité, enfin. Et voilà que le mythe s’effondrerait comme celui de Lyssenko qui voulait construire des petits soviétiques parfaits et reproductibles. C’est bien sans doute ce qu’ils craignent et pourquoi ils rejettent le débat.

Car ça n’est sans doute encore qu’un débat. Peut-être les carottages de Vostok ne sont-ils pas suffisamment fiables. La science du climat est encore loin de pouvoir tout expliquer. La thèse de Pascal Richet rencontrera peut-être des contradicteurs légitimes. Mais pour ce faire, encore faut-il qu’elle fasse l’objet de confrontations, d’analyses. Pascal Richet n’en demande pas plus. En rejetant ses hypothèses sans discussion, les « réchauffistes » ne font qu’accréditer le soupçon que leur propre théorie relève de la croyance plutôt que de la science. Pascal Richet rappelle que « Aussi solides et convaincantes qu’elles puissent paraître, les théories sont rarement à l’abri de défauts de toutes sortes qui apparaissent plus ou moins rapidement et servent de germes à une reformulation majeure ou à un rejet complet ». La science ne progresse pas à coup de censures. La démarche de l’ONU qui a consisté à créer « u » Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) au niveau mondial est par elle-même anti-scientifique car les sciences se nourrissent de l’interactivité de chercheurs venus d’horizons différents et de leurs échanges. La science ne peut progresser ni dans le conformisme idéologique ni en faisant taire les opinions divergentes. En se protégeant par l’exclusion, le GIEC se dévalorise lui-même.

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14 commentaires

Laurent46 22 juin 2021 - 4:14

Le totalitarisme écologique
La meilleure solution pour nous diriger vers un nouveau conflit mondial
Est-ce l’objectif recherché ?

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charlie garrigues 22 juin 2021 - 7:12

Le totalitarisme écologique
Bonjour,
Je lis depuis plus d’une dizaine d’années de nombreux articles de scientifiques français et étrangers sur le climat qui remettent assez souvent en cause la doxa qui nous est assénée depuis la création du GIEC, de ses rapports techniques illisibles pour des non initiés , et de ses manipulations des faits et des modèles dans ses résumés où la distance scientifique et les incertitudes sont bannies.
Je viens de lire les livres de S.E Koonin « Unsettled » et de Christian Gérondeau  » La religion écologique » qui confirment les doutes quant à la responsabilité du CO2 ( et donc de l’homme) dans les évolutions du climat de la terre depuis des milliers voire des millions d’années … et comment les politiques mondiales actuelles de l’occident et des organismes internationaux sont absurdes et néfastes pour l’humanité.

Je n’arrive pas à accepter qu’une chape de plomb médiatique et politique bloque toute voix « dissidente » qui questionne ces « certitudes » diffusées par une pensée unique notamment Onusienne… cela m’indigne profondément. Ayant travaillé à la Banque mondiale j’en connais la puissance et la nuisance ( analysez ce qui s’est passé pour le « bug » de l’an 2000 par exemple)

Un site qui malheureusement n’est plus mis à jour depuis longtemps m’a beaucoup ouvert les yeux, c’est « Pensée unique .fr » et notamment le bêtisier ( toujours d’actualité) qui montre comment les certitudes des années 70/75 ( glaciation apocalyptique d’ici les années 2000 !) diffusées par des grands organismes scientifiques et internationaux ont été démenties par les faits… mais on en parle où ? le doute n’est plus permis alors que c’est la base de la pensée et des avancées scientifiques. Hélas le doute n’est pas imaginable en politique : seules des « certitudes » sont admises dans les discours.

Merci de poursuivre votre voie dans le sens de redonner espoir et liberté de vivre à nos enfants et petits enfants et aux pauvres de la planète.
CG
J’ai bientôt 80 ans et j’aimerais, avant de disparaître voir que ces doutes commencent à être diffusés par des journalistes avertis, honnêtes et conscients de leurs responsabilités. J’ai moins d’espoir concernant les hommes et femmes politiques .

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Michel le Rouméliote 22 juin 2021 - 8:39

Le totalitarisme écologique
Pour compléter le commentaire de M. Garrigues, le site penseeunique.fr était l’œuvre de Jacques Duran, physicien, DR au CNRS, qui est malheureusement décédé. L’imposture de la malfaisance du CO2 a été depuis longtemps dénoncée, non seulement par des physiciens de classe mondiale comme Richerd Lindzen ou Roy Spencer, mais aussi par des géographes dont la climatologie était la spécialité. En effet, la climatologie est d’abord une science géographique avec des grands noms comme Pierre Pagney, Charles-Pierre Péguy ou Maurce Pardé. Le modèle explicatif des climats le plus convaincant est celui de Marcel Leroux, dont la thèse sur les climats d’Afrique occidentale (1983) fut dirigée par P. Pagney. Il a publié ce modèle dans un livre, La Dynamique du temps et du climat chez Dunod (2 éd. 1996 et 2000). Une 3è édition était prévue en 2009, mais elle a été ajournée par l’éditeur après le décès prématuré de Marcel Leroux en 2008, comme par hasard… Géographe moi-même, la climatologie faisait partie de mon cursus (en ce qui me concerne, 2è année à la fac de Grenoble, Institut de Géographie Alpine, 1970-71). Les géographes ont été éjectés par des scientifiques prébendiers, essentiellement des physiciens de l’atmosphère et des modélisateurs, non climatologues de formation. L’adage suivant avait cours dans les universités américaines : »No warming, no funding ! » Ça dit tout !
Christian Gérondeau résume tout dans cette vidéo à propos de son dernier livre : https://www.youtube.com/watch?v=OaEi9b84lxg
Bien à vous

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zelectron 22 juin 2021 - 9:37

Le totalitarisme écologique ou l’application généralisée du syndrome de Stockholm ?
Les escrologistes sont heureux d’avoir peur y compris de leur ombre et d’inventer de nouvelles menaces jusqu’à l’effroi pour eux-mêmes. Ce qui est détestable ce sont les Main Stream qui colportent comme depuis toujours du sang à la une !

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Samanda 22 juin 2021 - 12:28

Le totalitarisme écologique
bonjour,
Je lis beaucoup, c’est un fait. Non pas des romans, mais des documentaires, des recherches, des analyses, des documents, et dans une étude géologique et paléo-glaciologique, que la période qui a connu le taux de co² le plus bas est notre ère . Il est vrai au la t° moyenne du globe au crétacé était de +/- 20 °, qu’il n’y avait pas de calottes glaciaires, donc la planète a déjà connu cela, qu’on est à la 5 ou 6ième extinction de masse (alors que 90 % de la biodiversité ont déjà été détruits depuis l’apparition de la vie sur cette planète) , D’un autre côté de récentes découvertes démontre que l’Amérique du sud est façonnée par l’homme et que la foret, est un envahissant des structures humaines (irrigations , cultures , etc). Le giec étudie le climat sur 150 ans +/- , il y a un soucis.
L’autre est que l’homme occidental, vit sous la culpabilité : on lui fait battre sa coulpe : mea culpa, mea maxima culpa, alors que l’homme est issu de la Nature, il est un produit de cette nature et si la Vie avait voulu qu’il soit autrement, elle ne lui aurait pas donné l’intelligence. de transformer et de modifier son environnement selon ses besoins. Il y a une règle fondamentale dans la nature : la survie de l’espèce, même au détriment des autres. Un lion tue les lionceaux, c’est un fait, cela lui permet de perpétuer ses propres gènes (la femelle redevint féconde) et d’éliminer des prédateurs supplémentaires. Pensez à l’environnement avec la raison et pas avec l’émotion. La raison veut qu’on protège nos ressources, l’émotion veut qu’on préserve des espèces au détriment de l’humain. Et les exemples sont nombreux, mais rarement médiatisés.

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Anonyme 22 juin 2021 - 1:24

Le totalitarisme écologique
Je recommande aux climato-réalistes la lecture d’une étude de 2019 portant sur la relation température<->taux atmosphérique de CO2 qui démonte méthodiquement tous les arguments du GIEC sur la « culpabilité » présumée (contractuellement) de l’Homme concernant le climat.
On peut télécharger cette traduction à l’adresse suivante :
https://www.researchgate.net/publication/335418316_What_Humans_Contribute_to_Atmospheric_CO2_Comparison_of_Carbon_Cycle_Models_with_Observations

Traduction française :
https://pdfs.semanticscholar.org/9cd7/2a67ca0fbc8ca1d9500d53702500815539a4.pdf?_ga=2.19009528.1163262191.1624311699-944912808.1624311699

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Fedycki ghislaine 22 juin 2021 - 2:11

Le totalitarisme écologique
c’est bien connu l’homme court à sa perte !!!! Science sans conscience n’est que ruine de l’âme RABELAIS cela parait désuet à l’ère ou on marche sur la lune !!!
rien ne se crée, rien ne se perd Tout se transforme cher LAVOISIER et c’est pour ça que l’on ne sait que transmettre par l’Argent !!! la roue tourne cependant et on recommence!!
pourquoi il nous faut un ROI tout simplement celui ci a la LIBERTE de reconnaître les meilleurs et de les faire phosphorer !!! le monde n’est pas ma tribu il est trop grand pour moi et les prophètes de malheur se gobergent !!!
voyez le naturaliste BUFFON il vous dira qu’il savait déjà !!!
plus proche ce nous n’oublions pas Charles HERNU et les accords de Kyoto et enfin
la culpabilité des occidentaux !!! il faut savoir lire et oui Marie Curie une invention n’est pas pour une arme de guerre on te doit notre indépendance énergétique mais il faut en contrepartie être honnête et entretenir les sites !!! non les supprimer !!!
quand une trouvaille ce fait ce n’est pas à démolir l’autre systématiquement !!!
et HUMILITE indispensable à la survie !! on ne commande pas le TEMPS
RESPONSABILITE ne pas allez pourrir son voisin avec de inventions stupides (tel ,etc…) oui a fuir ORGUEIL JALOUSIE et mensonges que l’on fait par omission et par méconnaissance
éoliennes et panneaux solaires ce plastique qui permet de faire des murs végétaux où en sommes nous ???????????
plastiques = hygiène donc vie plus longue pourquoi des inepties de la violence !!!
comme il est difficile de rester humaine !!!

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PICOT 22 juin 2021 - 4:05

Le totalitarisme écologique
Le CO2 ne représente que 0,041% des gaz de l’atmosphère. Il est donc parfaitement impossible qu’il entraîne un quelconque effet de serre. Toute cette culpabilisation (le réchauffement climatique est de notre faute) est, en effet, hautement suspecte. Il s’agit de nous faire obéir, de nous imposer des comportements, des façons de penser, et surtout de nous faire payer des taxes carbone avec de faux prétextes. La « crise » du Covid qui est, en fait, une opération politique de privation de liberté avant d’être une crise sanitaire me semble pouvoir être rangée dans la même catégorie : la soumission par la peur, le mensonge et la manipulation.

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corbineau 27 juin 2021 - 5:26

Le totalitarisme écologique
Dommage que vous n’ayez pas repris ma participation qui n’avait que le défaut d’être simplement plus nuancée et pas aussi « obéissante » à votre thèse.
Je constate simplement que vous ne publiez que les textes qui sont de votre avis, ce qui est la meilleure preuve de prouver votre idéologie et votre refus d’une expression autre même plus que modérée.
Je ne pourrai donc que me désabonner si cela perdure. Dommage, vous avez des positions par ailleurs intéressante et fondfés.

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Nicolas Lecaussin 27 juin 2021 - 6:30

Le totalitarisme écologique
Bonjour, il est possible que votre commentaire ne soit pas enregistré car nous ne le trouvons pas…
Cordialement,
NL

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Guy 27 juin 2021 - 10:18

Le totalitarisme écologique
Je ne sais pas si le réchauffement climatique est du à l’homme mais ce que je sais, c’est que les glaciers ont commencé à fondre avant la dernière guerre mondiale, c’est à dire avant l’industrialisation de la planète!
A l’époque il n’y avait que 2.7 milliards d’individus contre près de 8 milliards aujourd’hui!
En admettant que le problème vienne du CO² produit par l’homme, peut on sérieusement croire dans ces conditions qu’il est possible de revenir à une production du début du 20ème siècle?
Le vrai problème auquel doit faire face aujourd’hui l’humanité, n’est donc pas pour moi le réchauffement climatique mais l’utilisation des biens de la nature.
Plutôt que de penser CO², il faut donc penser recyclage et dans cet esprit le nucléaire a toute sa place dans la fourniture d’énergie: pas de production de CO² et une consommation matière bien inférieure à l’équivalent nécessaire pour produire des éoliennes ou des centrales voltaïques!
Dans cette optique les voitures électriques à batterie sont une hérésie et la voiture à hydrogène la vrai solution!
Les OGM en agriculture qui permettent de produire plus et mieux avec moins de ressources sont aussi une nécessité.
En sommes exactement le contraire de ce que prône les ayatollahs de l’écologie!

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maurer andre 28 septembre 2021 - 5:31

Le totalitarisme écologique
même si nous suivions la recette des écolos; nous les 65 millions de Français cela n’aurait aucun effets face aux milliards d’individus restants.
C’est tout le monde ou rien du tout .Les écolos proposent plus de taxes et toujours des taxes;j’ai quatre vingt trois ans et je n’ai plus le droit d’aller a Paris
avec ma voiture une diesel de 2003 qui consomme 6,.5lt au cent ou est l’erreur?

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Arsène 4 octobre 2021 - 7:35

Le totalitarisme écologique
Bizarre, le lien vers l’article de Pascal Richet mène vers une page qui dit que l’article a été retiré, et il donne les raisons : une relecture post-publication qui a montré que cet article était complètement faux du début à la fin. La seule chose correcte dans cet article était probablement le nom de l’auteur.

Rien d’étonnant en réalité. Il s’agit d’une stratégie classique des climato-« sceptiques » : publier leurs trucs dans des journaux non pertinents, de seconde zone, pour espérer que ça passe et ensuite se prévaloir du fait que l’article a été publié dans un journal scientifique. Ca peut impressionner certains. En l’occurrence, le journal porte sur l’Histoire et la Philosophie des Sciences, et ce n’est évidemment pas dans un journal focalisé sur cette thématique qu’on va trouver un éditeur capable de choisir des relecteurs compétents. La même stratégie a par exemple été utilisée par Gerlich et Tscheuschner pour leur article qui prétendait réfuter l’existence de l’effet de serre. Pareil, c’était un pamphlet ridicule et complètement faux, comme l’opus de notre ami Richet.

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Jean-Philippe 31 octobre 2021 - 6:28

Le totalitarisme écologique
Plusieurs choses intéressantes à noter :
– d’abord un point de fond, il aurait été préférable que l’article de P Richet soit réfuté plutôt qu’effacé.
– sur le débat causalité CO2 => température et le cycle du carbone, l’échelle de temps doit être considérée. Sur des échelles « longues », dizaines à centaines de milliers d’années, le climat est piloté par les paramètres orbitaux de la terre, qui jouent un rôle de déclencheur dans les phases réchauffement / refroidissement, sur des échelles « géologiques » (les millions d’années) c’est la dérive des continents, le volcanisme, le lavage du CO2 par les pluies et la décomposition des roches calcaires, a encore plus long terme, c’est l’activité solaire (encore qu’elle puisse avoir des fluctuations qui influencent le climat sur des échelles courtes également)… Enfin sur une échelle de temps courte (le millier d’année), l’effet des gaz à effet de serre est dominant. Rien de nouveau ni de contradictoire donc dans l’article de P Richet, qui répète exactement ce que l’on peut trouver dans les rapports du GIEC, qui contrairement aux vulgarisations d’Al Gore n’a jamais fait de raccourcis sur la base des graphiques tirés des carottages.
– Là où il y a quelque chose de très contestable, c’est la conclusion que puisque le CO2 ne pilote pas directement le climat sur le long terme, il ne le fait pas non plus à court terme. Je n’ai pas lu d’arguments solides sur ce sujet dans son papier, c’est peut être pour cela qu’il a été réfuté, le lien entre démonstration et conclusion étant pour le moins fragile
– enfin, pour la parfaite information des contributeurs, le fait que la concentration en CO2 ne soit que de 0,04% ne prouve pas son innocuité (mettez 0,04% de ricine dans votre café, vous m’en direz des nouvelles – si vous pouvez écrire depuis le paradis…). L’effet de serre est un phénomène scientifique connu depuis deux siècles. S’il n’existait pas la température sur terre serait de -18 degrés centigrades.
– Et pour la parfaite information de l’auteur qui déplore la démarche de l’ONU qui a créé le GIEC et rappelle que « les sciences se nourrissent de l’interactivité de chercheurs venus d’horizons différents et de leurs échanges. La science ne peut progresser ni dans le conformisme idéologique ni en faisant taire les opinions divergentes » je lui proposerai de mieux se renseigner sur le fonctionnement du GIEC qui répond exactement à la définition qu’il donne de la science. On peut difficilement reprocher au GIEC qui regroupe des milliers de chercheurs mis à disposition par leurs labos de ne pas être exhaustifs dans leur méta analyse de la science du climat (jetez un oeil au rapport et à ses sources…)
– et pour conclure sur le commentaire du Monsieur de 83 ans (je comprends qu’il ne se sente pas très concerné par le réchauffement dans 20 ou 30 ans, mais il a peut être des descendants ?) : oui la France c’est 1% des émissions de GES (en fait plutôt 1,7% car il faut compter aussi les émissions de ce que l’on importe), mais 1/ par français c’est plus que la moyenne planétaire 2/ dans l’absolu c’est – par tête – plus de 4 fois ce que la planète peut absorber 3/ nous nous sommes gavés d’énergie fossile pour nous développer et coloniser la moitié de la planète pendant un siècle 4/ nous avons plus de ressources technologiques et humaines pour engager la transition que des pays moins développés et 5/ la France est une puissance de référence dans le monde et si elle veut continuer à peser dans le concert des nations c’est par l’exemplarité qu’elle y parviendra, pas en sombrant dans le trumpisme et 6/ des pays engagés dans la transition seront mieux préparés que les autres à faire face à un futur où l’accès aux ressources fossiles sera contraint, et les sociétés fragilisées par un environnement en évolution (trop) rapide et les populations forcées de s’adapter ou de disparaître…
En espérant avoir contribué au débat.

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