Dans une publication parue fin juin, la Cour des comptes évoque l’agriculture biologique. Va-t-elle critiquer la gabegie financière que représentent les subventions allouées au bio alors qu’il produit moins que le conventionnel ? Va-t-elle remettre en question les prétendus bienfaits vantés par le lobby du bio ? Loin de tout ça.
En effet, la Cour des comptes, présidée par l’ancien ministre socialiste Pierre Moscovici, a critiqué le manque de crédits publics accordés à l’agriculture biologique : « la politique de soutien à l’agriculture biologique reste insuffisante ». La Cour souhaite que la France atteigne les objectifs fixés par le gouvernement français de 18% de surfaces agricoles bio en 2027 et par l’Union Européenne de 25% de surfaces bio en 2030. Pour arriver à cet objectif dirigiste, elle formule 3 orientations : « éclairer les choix des citoyens et des consommateurs sur l’impact environnemental et sanitaire du bio, réorienter et amplifier les soutiens publics de l’agriculture bio, favoriser enfin la création de valeur au sein du secteur agricole et alimentaire bio. »
Si la Cour des comptes recrache les éléments de langage du lobby du bio, en diffamant les labels conventionnels comme l’HVE, nous allons rappeler les faits.
Le bio ne présente aucun bénéfice nutritionnel ou environnemental par rapport au conventionnel. L’INRA, en 2013, estimait que « pour une unité de produit, il n’est pas possible de dégager de tendance nette en faveur de l’AC [agriculture conventionnelle] ou de l’AB [agriculture bio] en termes de performances environnementales ». Plus cher, bénéficiant de plus en plus de subventions, et plus présent dans les rappels alimentaires, le bio semble être une « tromperie » plus qu’une solution.
Alors que le monde connaît une crise alimentaire grave, promouvoir le bio qui a des rendements inférieurs de 25% au conventionnel, et même de 44% si l’on prend en compte la rotation des terres, et qui nécessite donc 78% de terres en plus, est complètement délirant ! Le Sri Lanka a d’ailleurs fait l’amère expérience du tout bio imposé, ce qui a plongé le pays dans l’abîme.
La Cour des comptes devrait se concentrer sur le contrôle des dépenses publiques plutôt que de se faire le relais de la propagande d’un lobby. Si elle se soucie de l’environnement et « d’éclairer » le débat public, la Cour devrait plutôt regarder de plus près les bénéfices des biotechnologies végétales.
5 commentaires
Ce qui est certain , le monde du localisme vertueux et cultivant en bio ne pourra jamais nourrir la planète. Trop de laissé aller dans les cultures envahies par les mauvaises herbes , plus de graines pour les oiseaux et rongeurs .S’il y a nécessité de subventionner il faut également établir un vrai cahier des charges pour des résultats sérieux de production. Il faudrait organiser en même temps des circuits de collecte chez les producteurs pour éviter la destruction des légumes à maturité . Le gâchis alimentaire est catastrophique , Les belles idées écolos en mocassin pourraient nous ruinés.
A propos de « BIO », un joli mot galvaudé : nous avons la chance de disposer d’un jardin potager, de fumier de cheval et d’air pur. Le potager est situé au sommet d’une colline, dans un village éloigné de toutes pollution urbaines. Quelle ne fut pas notre surprise en voyant … du colza pousser près des tomates et des haricots verts ! Sauf que… des champs de colza étaient situés à l’ouest, un peu plus haut sur le plateau. Qui nous fera croire que le vent d’ouest se borne à n’emporter que des graines de colza (BIO OU PAS) ? On se fout de nous avec ce qui n’est qu’un argument marketing. La cour des comptes se fait complice d’une arnaque. Elle est visiblement hors sujet.
Bonjour, tout est dit: https://journaldeslibertes.fr/article/la-seule-urgence-sur-le-climat-est-de-cesser-den-avoir-peur/#.Yt_–D3P1RY Merci. Bien cordialement
Encore un méfait de ce que vous appelez, avec raison, les escrologistes.
A 83 ans je n’arrive à supporter des c….pareilles et les pièges qu’ils tendent à tous, citoyens comme Ministères . Quand ces tristes plaisanteries vont-elles cesser ?
Le bio ne semble pas être un leurre, C’EST UN LEURRE. Premier constat : le bio n’existe pas, il est impossible à produire, sauf sous serres étanches et contrôlées. Deuxième constat : bien que très subventionné, il est hors de prix. Les autres constats sont énumérés dans l’excellent article d’Aymeric. Pour en finir, il faudrait que les consommateurs arrêtent de se faire « blouser » par les étals des marchés (interminables queues au bio) et les rayons bios des super et hypermarchés. Mais on n’est pas sortis de l’auberge tant les bobos sont nombreux et prolifèrent (C’est comme les « cons », ça ne se reproduit pas et pourtant il y en a de plus en plus). Que voulez-vous tout n’est qu’une question d’argent !!! … et d’éducation … (si chère à Marx, un autre falsificateur).