La CGT se prend vraiment pour un parti politique

Question : qui a mis en ligne 22 propositions pour l’industrie et l’environnement ?

Nous vous donnons quelques indices tirés de l’introduction à ce « Plan d’actions » :

• il faut « rompre avec les choix politiques néolibéraux en France et à en Europe », lesquels constituent un « frein à la réindustrialisation » et sont « mortifères pour l’avenir de la planète » ;
• il faut « mettre fin aux contradictions entre le social et l’environnemental », ce qui « nécessite de rompre avec l’austérité, le ‘laisser-faire’, la dictature de la croissance infinie, de la compétitivité et du profit financier ». « La réindustrialisation nécessite une planification environnementale et sociale ».

Avez-vous trouvé, cher lecteur ? Un parti politique d’extrême gauche sûrement ? Vous n’y êtes pas, du moins pas totalement : d’extrême gauche oui, mais pas un parti politique.

Voici la réponse : la CGT a organisé le 28 mai des « Etats généraux CGT de l’industrie et de l’environnement » et elle a lancé un « Plan d’actions syndicales pour l’industrie et l’environnement ».

De syndicaliste, il n’y a en réalité pas grand-chose. La CGT se prend une fois de plus pour un parti politique. Comme si notre pays manquait de propositions de partis et de mouvements ouvertement ou de manière larvée d’extrême gauche !

La seule bonne nouvelle, c’est que, préoccupée par son programme, la CGT s’est peut-être moins concentrée pendant quelques heures sur ses grandes spécialités : la grève et la mise à bas des entreprises.