Les lecteurs de l’IREF en sont convaincus depuis longtemps : les retraites par capitalisation sont l’une des clés du redressement de la France, permettant « de gagner plus en cotisant moins » par le seul jeu de la dynamique à long terme du rendement des actifs privés.
Alors que la plupart des pays de l’OCDE recourent, en totalité ou en partie, à des mécanismes de capitalisation, le village gaulois résiste obstinément. En France, l’étatisme est culturel, atavique. En définitive, les bénéficiaires des régimes spéciaux trouvent plus commode de demander à puiser dans la poche du contribuable. Sans parler des fonctionnaires dont la pension est calculée sur les 6 derniers mois d’activité et non sur les 25 dernières années, financée par l’impôt. Il suffisait d’y penser….
Frederic Bastiat l’a exprimé mieux que quiconque : « L’Etat, c’est la grande fiction par laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde ». Fonctionnaires et bénéficiaires des régimes spéciaux – bien qu’ils ne comptent sans doute pas parmi les lecteurs les plus nombreux de Bastiat – l’ont bien compris.
Osons ici un portrait-robot de celui ou de celle qui pourrait endosser le rôle de défenseur de la retraite par capitalisation.
- Tout au long de sa carrière, il se sera montré indépendant de la sphère bancaire et financière sinon les bonnes âmes hurleront au conflit d’intérêts voire à la concussion.
- Il se moquera comme d’une guigne des pseudo experts du COR, le Comité d’orientation des retraites et de son politiquement correct : « dormez tranquilles, braves gens, tout va très bien ».
- Il lui faudra défendre contre vents et marée, notamment dans les médias, le bien-fondé des retraites par capitalisation. Il ne craindra pas d’affronter les bien-pensants et plus encore, les bénéficiaires éhontés de régimes spéciaux qui au cas précis portent bien leur nom.
- Il devra parler par expérience et mettre en avant dans ses revenus de retraité la part tirée de sa retraite par capitalisation et la part issue de la répartition en indiquant les durées respectives de cotisations aux deux régimes.
Qui donc pourrait être notre Stentor, qui tel le crieur de l’armée des Grecs devant les murs de Troie que présente Homère, aurait cette voix suffisamment puissante ?
Il est un sénateur qui après vingt ans de mandat au sein de la Haute assemblée devrait pouvoir porter témoignage du niveau de sa retraite par capitalisation : Jean-Luc Mélenchon !
2 commentaires
Quelle est la caractéristique la plus rependue chez les politiciens?
…l’hypocrisie!
Frédéric Bastiat, l’une de mes références avec Alexis de Tocqueville, ne serait pas le bienvenu dans le gouvernement actuel.