Le 20 novembre, le président des Etats-Unis fête ses 81 ans. A l’âge où la photo d’anniversaire rassemble deux, voire trois générations autour de l’ancêtre souriant dans son fauteuil, Joe Biden, lui, se voit plutôt toujours en marche sur la glorieuse route de la puissance suprême. Il l’a annoncé, il se représentera l’année prochaine. Pourtant, il n’est pas au zénith dans les sondages : 77% des Américains affirment qu’il est trop vieux pour un autre mandat. Parmi eux, 69 % de démocrates, 74 % d’indépendants et 89 % de républicains. Sa vice-présidente, Kamala Harris est encore plus bas, elle serait d’ailleurs le plus impopulaire vice-président depuis que les sondages existent. Ce n’est pas un secret, les conseillers de Joe Biden craignent qu’il ne trébuche un peu trop souvent, surtout devant les caméras, et ils limitent autant que possible ses déplacements comme  ses rendez-vous. Selon le Wall Street Journal et le site Politico, « Biden ne sera pas en mesure de gouverner et de faire campagne à la manière des précédents présidents sortants ». « Il n’a tout simplement pas la capacité de le faire, et son équipe ne lui fait même pas confiance pour essayer. »
C’est vrai, il reste encore un an jusqu’aux élections, mais les prévisions sont mauvaises, voire très mauvaises : Donald Trump bat Joe Biden dans cinq des six États clefs… alors que Trump avait perdu les six en 2020. Plus encore, l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud, Nikki Haley, qui pourrait bien être la candidate républicaine, est donnée largement gagnante face au président sortant. Dans quatre États, ses marges sont encore plus élevées que celles de Trump : elle devance Biden de 7 points en Arizona, 3 en Géorgie, 10 au Michigan et en Pennsylvanie, 6 au Nevada et 13 dans le Wisconsin. Parmi les six États clefs, Mme Haley mène par 8 points (46 % contre 38 %), soit deux fois la marge de M. Trump. Ces chiffres sont d’autant plus inquiétants pour Biden que 52% des Américains estiment la situation économique « poor » (mauvaise), et seulement 2 % « excellente ». Evidemment,  l’enquête sur les affaires de Hunter Biden, ou plutôt celles de la famille Biden, qui avance à grands pas et montre clairement les connivences douteuses de l’ancien vice-président, n’arrangent rien.
Oui, Biden a bien réagi en aidant l’Ukraine, même au compte-gouttes, et le déploiement rapide des porte-avions en Méditerranée après le massacre du 7 octobre a calmé l’Iran dans son élan terroriste. Mais l’avenir s’annonce néanmoins toujours très sombre. Il faudra une poigne de fer, un leader solide et en pleine possession de ses moyens  à la tête du monde occidental pour s’opposer à la Chine, à la Russie, à l’Iran et à la Corée du Nord. La démocratie est en danger, ne l’oublions pas.
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ça me rappelle un peu, dans un autre style, les vieux leaders soviétiques genre Kossyguine, Tchernienko.
Mais ça n’empêche pas nos chers media main stream d’encenser Biden, pour la seule raison qu’il a battu le « méchant » Trump.