En arguant d’une « fuite fiscale » des multinationales, l’OCDE vient de suggérer un renforcement des pouvoirs de contrôle des gouvernements sur les grandes entreprises. D’après l’OCDE, les multinationales arriveraient à contourner l’impôt sur les sociétés. Lé réalité est à l’inverse. En faisant jouer la concurrence fiscale entre pays, les multinationales ont réussi à faire baisser les taux de fiscalité sur les entreprises, ce qui a contribué à augmenter les rentrées fiscales (effet Laffer). Depuis les années 1980 et jusqu’en 2011, le taux moyen de l’IS dans les pays membres est passé de 48 % à 24 %. Sur la même période, les rentrées fiscales dues à l’IS ont augmenté : de 2 % du PIB à 3 % du PIB (moyenne des pays membres de l’OCDE).
Impôt sur les sociétés : l’OCDE a tort
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Nicolas Lecaussin
Directeur de l'IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l'IFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l'association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques. Auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet État qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française (Éditions Libréchange, 2014), Anti-Piketty, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions Libréchange, 2015), Echec de l'Etat, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions du Rocher, 2017), Les donneurs de leçons (Éditions du Rocher, 2019).