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Gazprom ou le porte-monnaie sans fond de Poutine et de ses oligarques

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Après Un palais pour Poutine, la FBK (Fondation de lutte contre la corruption) d’Alexeï Navalny, emprisonné en Russie par Poutine, en collaboration avec des journalistes de Proekt Media, a rendu publique le 16 juin dernier une nouvelle enquête retentissante : Poutine, Miller, Gazprom. Il s’agit de la manière dont Poutine a fait main basse sur la société Gazprom (28 Mds d’euros de bénéfices en 2021). C’était l’hiver 1999. On propose à Poutine de succéder à Boris Eltsine. Après un court instant de réflexion, Poutine répond : « Donnez-moi Gazprom ». Déjà en 1999, avant le premier mandat présidentiel, les priorités de Poutine étaient pleinement définies. Il savait clairement ce qu’il voulait : de l’argent. Il était prêt en une seconde, sans hésitation, à échanger le poste le plus élevé du gouvernement contre l’opportunité de devenir milliardaire. Mais Poutine devient président de Russie en mai 2000 et, un an plus tard, le 31 mai 2001, lors d’une réunion avec des entrepreneurs au Kremlin, il annonce la nomination d’un nouveau chef de Gazprom, Alexeï Miller, un inconnu que même les personnes présentes à cette réunion n’avaient jamais vu. Il s’agit de l’homme de confiance de Poutine avec lequel il « travaillait » (en tant que responsable des pots-de-vin) à la mairie de Saint-Pétersbourg. Aujourd’hui, plus de 20 ans après, Miller est toujours à la tête de Gazprom. On ne connaît pas le montant exact de sa fortune. Les auteurs de l’enquête ont pu estimer la valeur de son immobilier : environ 800 millions d’euros. En réalité, c’est bien Poutine qui est le propriétaire de la société et qui profite de la manne d’argent qu’elle fait rentrer en Russie. L’enquête le montre très bien.

Gazprom est le jouet préféré de Poutine. Il l’a saisi et l’a partagé entre lui, ses amis et ses parents. Il en a fait une bourse sans fond à partir de laquelle il peut prendre de l’argent – même pour les palais et les divertissements, même pour la guerre. Gazprom n’est pas seulement un monopole du gaz. Il s’agit d’un monstre de corruption auquel le pouvoir de Poutine est attaché. Voitures de luxe, villas, palais, yachts… tout est payé avec l’argent du gaz à travers des intermédiaires nombreux. Ce sont des milliards d’euros que se partagent Poutine et les oligarques autour de lui. Celui qui était un officier supérieur de la FSB (ex-KGB) est devenu l’un des hommes les plus riches au monde. En faisant main basse sur les ressources de son pays.

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