Selon l’enquête réalisée par la Fondation Jean Jaurès, pas moins de 53 % des Français disent souffrir de « fatigue informationnelle », dont 38 % en souffrent « beaucoup ». À l’inverse, 19 % déclarent être « peu » et 28 % « pas du tout fatigués ». Les Français interrogés dans ce sondage souffriraient donc du bombardement informationnel. Ils seraient, pour certains d’entre eux, « stressés et épuisés ». Pour remédier à cela, les auteurs de l’enquête proposent, vous l’avez probablement deviné, de prendre les choses en mains et « d’envisager les voies d’amélioration pour réduire la fatigue informationnelle et revivifier les liens entre médias et citoyens. » Pour la Fondation Jean Jaurès, les Français aiment de plus en plus « manger sain ». Donc, pourquoi ne choisiraient-ils pas de s’informer « sainement » ? Ce serait, bien sûr, aux pouvoirs publics de s’occuper de l’ « éducation médiatique » des Français pour qu’ils comprennent ce qui est bon et ce qui ne l’est pas.
Cela fait craindre le pire. D’abord, la formule « fatigue informationnelle » est dangereuse. Est-on fatigué lorsque nous avons à choisir entre plein de produits dans un magasin ? Peut-être, mais il vaut mieux cela qu’avoir un seul produit à disposition. Ensuite, personne ne nous oblige d’acheter tous les produits, comme personne ne demande à ce qu’on se gave d’informations à longueur de journée. La « fatigue informationnelle » ressemble au mécontentement des enfants gâtés. On ne réalise probablement pas la chance d’avoir des dizaines de sources d’informations, traditionnelles ou numériques. D’autres peuples aimeraient en avoir autant. Revenir à une seule chaîne télé, ça fatiguerait moins, c’est évident.
Non, les Français ne sont pas des enfants. C’est à eux de décider où puiser les informations. C’est la multitude et la richesse des sources d’informations qui doivent les aider à choisir, à faire le tri. S’ils se sentent fatigués, ils peuvent très bien tout éteindre ou regarder autre chose. C’est une chance.
4 commentaires
Bonjour,
Entièrement en accord avec votre analyse. Néanmoins, et par constat subjectif, en arriver à faire le tri entre la profusion des médias et le choix des articles de magasin ( pour reprendre vos exemples,) vient avec la maturité, l’expérience et l’environnement professionnel entre autres.
Notons que tout est étudié pour embrouiller le cerveau et accaparer les Français n’ayant que peu de recul quant à toutes ces techniques.
« Jeune, » ces méthodes m‘oppressait.
Maintenant, effectivement, je sais faire le tri.
La Fondation Jean-Jaures devrait se concentrer sur cette jeunesse pour qu’elle apprenne à aller à l’essentiel.
Je ne fait qu’un petit constat de tous les jours, il y a beaucoup de nouveaux Français sans parler des étrangers qui sont fatigués de naissance et qui n’attendent que l’assistanat c’est à dire une société communiste ou tout le monde à droit à tout sauf au travail. Ce manque d’activité est également à l’origine de maladies chroniques dépressions et autres, oubliant que l’assistanat et la fainéantise n’apporte en général pas beaucoup d’argent en tout cas pas assez pour occuper toutes ses journées avec des loisirs divers et variés qui coûtent fort cher. Il ne faut pas s’étonner alors que dépressions, crac et autres produits de substitutions s’installent progressivement dans leur vie.
Bon article. on y est !!! Ils inventent encore une nouvelle psychose, alors qu’il s’agit simplement de ne pas confondre information et PROPAGANDE. Car le problème n’est pas ailleurs. L’humain se fatigue de la propagande ou plus légèrement appelée « publicité ». Le matraquage idéologique finit par lasser. Propagande mêlée à idéologie (ou religion), et on sait sur ce quoi ça peut déboucher, permettent à certains de conserver leurs privilèges et aux autres de subir les outrances des pseudos intellectuels de caniveaux. J’apprécie beaucoup lorsque vous soulever un coin de drap, Nicolas. Merci.
Si ce sont les pouvoirs publics qui décident de ce qui est une bonne (saine) information cela ne s’appelle-t-il pas tout simplement la censure ?