Nous le disons depuis des années : le déficit réel des retraites est beaucoup plus élevé que les chiffres officiels et masqués du COR ne l’indiquent, car ils ne soulignent pas le déficit des fonctionnaires, des régimes spéciaux et autres. Mais pour faire aboutir sa réforme des retraites, le gouvernement est désormais obligé de donner les vrais chiffres (ou presque). François Bayrou s’en est chargé.
Le rapport du haut-commissaire au plan, daté du 8 décembre, s’inquiète d’un « déficit structurel important » du système. «Pris globalement, notre système de retraites risque de se voir de plus en plus fragilisé dans son équilibre financier et, en aggravant continuellement notre dette, de peser de plus en plus sur la capacité économique du pays et sur son indépendance », écrit-il.
Sur la base d’une hypothèse de chômage à 7% et d’un gain annuel de productivité de 1%, il annonce un déficit annuel moyen de 52,5 Md€ sur les vingt-cinq prochaines années à défaut de réforme. « En 2021, écrit-il, les collectivités publiques en France (l’Etat et ses établissements publics, mais aussi les collectivités locales et les hôpitaux) ont apporté aux caisses de retraite obligatoire, sous forme de cotisation, de sur-cotisations dites d’équilibre, subventions ou transferts d’impôts, un total de 143 Md€ ». Or les cotisations employeur de l’Etat et autres établissements publics n’auraient représenté que 24Md€ si elles avaient été déterminées au même taux que pour les employeurs du privé, soit 16,5% sur la masse salariale donnant droit à pension. Il y a donc une charge de 119 Md€ au titre des sur-cotisations publiques et des avantages divers des familles, des régimes spéciaux et autres bénéficiaires particuliers !
Certes, le rehaussement de l’âge de départ à la retraite à 65 ans n’est qu’une mesure paramétrique insuffisante sur le long terme où seule une transition progressive vers la retraite par capitalisation résoudrait le problème. Mais en attendant que les Français l’aient compris, la réforme annoncée est nécessaire et inéluctable.
Déficit annuel des retraites : 52,5 milliards d’euros
Abonnez-vous à la Lettre des libertés !
article précédent
4 commentaires
Mais OUI tout y est dit il faut aller vers la capitalisations et surtout vers les fonds de pension des USA qui vont servir aux USA et qui seront en faillite en France comme c’est courant et amusant ce délire de nos soit disant élites qui nous amusent une fois de plus avec des chiffres auxquels on fait dire ce que l’on veut bien faire savoir et surtout oublier ce qui ne doit pas être vu surtout la masse de retraites minimales distribuées à des gens qui n’ont jamais cotisés de leur vie et des retraites et rentes à vie hors normes d’une certaine catégorie de nantis.
En France cette affaire finira par une capitalisation obligatoire tout en maintenant les prélèvements existants pour chercher à combler les Dettes Macron qui resteront longtemps sur l’estomac de nos enfants et petits enfants. OUI j’ai bien dit Dettes Macron qui ont sérieusement commencées lorsque cet individu, élite bancaire à mis les pieds dans le gouvernement du roi fainéant pour ensuite prendre sa place et faire de l’argent public ce qu’il en a envie.
En un peu plus de 5 ans Macron a mis le Pays France en faillite.
Le faux déficit des retraite est une escroquerie de notre gouvernement menteur et assassin ,
c’est un détournement de fond au profit de nos ennemis le Américains .
https://crowdbunker.com/v/22zSQ2Ksaf
On aura beau jouer sur les paramètres (âge de départ, taux de cotisation, durée de cotisation) des régimes de retraite, la réduction du chômage apparaît comme déterminant, pour augmenter le nombre de cotisants. La réindustrialisation de notre pays est donc impérative, ce qui passe obligatoirement par une baisse des charges, pour rendre nos entreprises compétitives et notre pays attractif auprès des investisseurs. La natalité, souvent avancée comme un des éléments de la solution, n’a de sens que si ces nouveaux-nés, qui vont dans un premier temps générer une hausse de la consommation (20 25 ans), trouvent un emploi et cotisent aux régimes de retraite (40 45 ans).
On doit se rendre à l’evidence, ces impératifs demanderont de nombreuses années pour se réaliser, à condition que nos instances dirigeantes et nos syndicats le comprennent, ce qui est loin d’être acquis.
Ne pas oublier qu’il ne s’agit que des retraites de la Sécu. L’ARCCO et l’AGIRC étant pour le moment mieux « placés ».