Le Hezbollah, à la fois parti politique chiite, milice, Etat dans l’Etat du Liban, qu’il a en fait mis en coupe réglé, et mouvement terroriste, a affirmé lundi par la voix de son numéro deux, Naï Qassem, qu’il poursuivrait sa lutte contre Israël en « soutien » à Gaza. L’un des derniers survivants de la direction du Hezbollah a affirmé que ce dernier était « prêt » à faire face à une opération terrestre israélienne au Liban et que le successeur d’Hassan Nasrallah, le dirigeant suprême du mouvement, dont l’élimination par Israël n’a, curieusement, pas été commenté par le président de la république française, alors que son organisation avait pourtant tué 58 parachutistes français lors d’un attentat à Beyrouth en 1983, serait désigné « à la première occasion ».
Le Premier ministre, Najib Mikati, a, pour sa part, assuré pour la première fois que son gouvernement était prêt à mettre en oeuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’Onu, adoptée pour mettre un terme au conflit de 2006 entre Israël et le Hezbollah, et qui prévoyait le désarmement de cette dernière, ce qui n’a jamais été fait.
L’Iran, ennemi juré d’Israël, a assuré qu’il ne « déploierait » pas de combattants au Liban en représailles. De quoi nettement modérer les craintes, pourtant largement relayée par des médias enclins à voir une troisième guerre mondiale à tout propos, d’un embrasement de la région. Téhéran a peur d’une guerre à la fois en raison de sa faiblesse économique due aux sanctions américaines, de la vigueur de la contestation intérieure, de la capacité démontrée d’Israël à intercepter ses missiles et obtenir des renseignements en profondeur. En outre, en cas de conflit, aucun pays arabe ne soutiendrait Téhéran, qui multiplie les opérations de déstabilisation et d’intimidation à leur endroit.
