La proposition de Donald Trump, mercredi matin, de prendre le contrôle de la bande de Gaza et d’en déporter, par la force s’il le faut, les quelques 2 millions d’habitants, a suscité les objections unanimes des pays de la région, mais aussi du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne. En effet, la déportation de populations est strictement prohibée par le Droit international et n’a d’ailleurs été pratiqué à grande échelle que par des régimes comme la Chine de Mao, les Khmers rouges du Cambodge, ou les parties prenantes aux guerres civiles de l’ex Yougoslavie durant les années 90 sous forme de nettoyage ethnique. Par ailleurs, les pays chez qui le président américain compte envoyer les Palestiniens, à savoir l’Egypte, la Jordanie, ou l’Arabie saoudite, sont vigoureusement opposés à cette idée. Donald Trump risquerait de nuire aux relations des Etats-Unis avec ces alliés clés au Proche Orient s’il insistait trop. Ce projet va d’ailleurs complètement à l’encontre de la doctrine américaine depuis un siècle, qui prohibe toute annexion militaire, ou qui répugne fortement à déployer la moindre force dans les territoires palestiniens.
Donald Trump avait fustigé, lors de son premier mandat, l’interventionnisme de ses prédécesseurs. Toutefois, force est de reconnaître que la reconstruction de Gaza, dont la moitié des logements a été détruit ou endommage par la guerre, et dont le sol est truffé de mines et munitions non explosées, coûtera très cher et pourrait prendre quinze ans, selon les experts. Quel en sera le cadre politique et juridique ? La solution dite à « deux Etats », un palestinien et un israélien vivant pacifiquement et côte à côte dans des frontières reconnues à l’international, semble la seule raisonnable mais en fait quasi irréalisable ; il faudrait d’abord que les Palestiniens se dotent d’un leadership légitime et sincèrement désireux de la paix, que soit créé un Etat viable sur deux territoires, Gaza et Cisjordanie, séparé par un corridor à sécuriser, que soit réglé la question de Jérusalem Est et que soient expulsés de Cisjordanie 600.000 colons israéliens armés jusqu’aux dents et remontés comme des pendules…
6 commentaires
Pour construire un état palestinien sans la domination des terroristes du Hamas, il faut sortir toute la population de Gaza, et ne la faire rentrer qu’après un vérification systématique de l’absence de terroriste. C’est le point le plus difficile, à lettre en oeuvre, mais des primes de retour en échange d’une participation pour dénoncer les terroristes peu aider. Je ne vois pas d’autres solutions, l’autre problème ,c’est que faire de ces terroristes, a part l’Iran quel est l’état qui acceptera de les garder
Il faudrait un seul Etat. Comme ça Israël aurait un meilleur contrôle de la paix. Il y a déjà beaucoup de palestinien vivant en Israël. Je ne pense pas qu’ils souhaitent devoir s’installer à Gaza.
Et que font depuis des décennies des états comme l’Egypte et la Jordanie, dont sont originaires la majorité des Palestiniens.
La Palestine existe, c’est la Jordanie (cis et trans, si j’ose dire) et peut-être le Sinaï.
Il parle beaucoup l’ancien présentateur de la télé réalité, mais pas un seul mot sur les otages, qui est une priorité à ce jour ! Et gros menteur en certifiant qu’il a l’aval du proche orient ! C’est tout le contraire ! Que de l’esbrouffe et des paroles en l’air !
Si, il en parle souvent
Ça rappelle aussi de mauvais souvenirs. Qui se rappelle qu’en 1940, Hitler a conçu le projet d’évacuer toute la Franche Comté de ses habitants ? Pour les envoyer où ? Il n’a pas précisé, mais on pouvait s’attendre au pire. Il voulait les remplacer par des allemands de Bavière, des purs Aryens qui auraient transformé, selon lui, ce pays en un modèle de pays idéal, une sorte de vitrine de son empire supposé durer 1000 ans. Heureusement ce projet, entre loufoquerie et horreur, était difficile et n’a jamais vu le jour ni un commencement d’éxécution.