La part des dépenses de Défense dans le budget russe augmentera de 23% en 2025 à 13.500 milliards de roubles, soit l’équivalent de 130,27 milliards d’euros, selon des éléments de l’avant-projet de budget rendus publics lundi. Ce qui portera les dépenses militaires à un tiers du total de celles qu’a engagées l’Etat, et à 6 % du PIB, un niveau sans précédent depuis la fin de l’URSS, quoiqu’encore loin des 12 % du PIB enregistrés sous Staline et jusqu’au début des années 80. Ces dépenses militaires seront aussi supérieures à celles, combinées, de la santé, de l’éducation et des transports.
Cet effort devrait être réduit en 2026, selon le document officiel, qui avait déjà promis une décroissance cette année, alors qu’il n’en a rien été. Il y a fort à parier que les dépenses continueront d’augmenter tant que la Russie pourra mener cette guerre, un peu chère pour le caprice géopolitique décidé par le maître du Kremlin. Ce dernier a assuré lundi, lors d’une intervention télévisée, pour la énième fois, que “tous les objectifs fixés en Ukraine seront atteints” à l’occasion du deuxième anniversaire de l’annexion par la Russie de quatre régions ukrainiennes. « La vérité est de notre côté », a-t-il assené, avant d’évoquer, de nouveau, la nécessité de protéger les habitants russophones de ces régions ukrainiennes contre une “dictature néonazie”. Tellement néonazie que le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, au demeurant d’origine juive, a célébré dimanche le 83ème anniversaire des massacres de Babi Yar, un ravin situé près de Kiev où les nazis ont exécuté 30.000 Juifs en 1941.