Le cabinet de guerre israélien doit se réunir pour valider, vraisemblablement, la proposition de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, au Liban, proposée par les Etats-Unis et qui aurait déjà été acceptée par la milice chiite. Sauf coup de théâtre, le cabinet de guerre israélien, fort de cinq dirigeants sous la présidence de Bibi Netanyahou devrait voter en majorité en faveur de cette trêve, dans la mesure où elle semble autoriser la poursuite ponctuelle d’opérations contre le Hezbollah si nécessaire. Un point saillant sur la question de savoir qui contrôlerait le respect du cessez-le-feu a été résolu dimanche grâce à un accord portant sur la création d’un comité composé de cinq pays, dont la France, et présidé par les États-Unis. Un autre point clef avait été la chronologie du retrait d’Israël, du déploiement de l’armée libanaise et du retour des Libanais déplacés dans leurs foyers au Sud-Liban.
La milice chiite peut sauver la face au motif qu’elle n’a pas été anéantie par Tsahal malgré deux mois de combat et l’élimination de la quasi-totalité de ses dirigeants, depuis lors remplacés discrètement. L’armée israélienne, de son côté, semble avoir rempli l’essentiel de ses buts de guerre : l’élimination des principaux dirigeants du Hezbollah, le discrédit de son potentiel militaire dans la mesure où son artillerie, réputée forte de 140.000 missiles dont certains à longue portée, n’a pas provoqué de dévastation, le tout au prix de pertes relativement limitées, environ 70 soldats contre près de 1.500 combattants pour le Hezbollah (même si on peut aussi déplorer la mort de centaines de civils libanais). L’armée israélienne aurait aussi atteint la rive orientale du fleuve Litani, objectif territorial clé.
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Bibi Netanyahou ?…
Le Hezbollah (et l’Iran derrière) ne voulait pas de cette guerre déclenchée par le Hamas, de toute façon. Il ne s’y est joint, à contrecœur (en témoigne l’attitude de Hassan Nasrallah tout au long de ses derniers mois d’existence), que pour ne pas apparaître indifférent aux revendications des islamistes qu’il a la prétention de représenter, voire de guider.
Mais aussi bien le Hezbollah et l’Iran savent qu’ils ne sont pas de taille pour un affrontement direct contre Israël, qui entraînerait ensuite très certainement l’intervention des États-Unis : c’est la raison pour laquelle la milice libanaise aurait sauté sur la moindre proposition de cessez-le-feu depuis longtemps… et n’a pas non plus jeté toutes ses forces dans la bataille afin de ne pas provoquer d’escalade suicidaire : son objectif était de survivre à la guerre du Hamas, pas de mourir en y prenant part.
Israël a tout de même profité de la situation pour régler ses comptes avant de s’asseoir à la table des négociations, contraint et forcé par la Maison Blanche qui ne veut surtout pas avoir à remettre les pieds au Moyen-Orient.