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Séminaire sur l’éthique de la liberté économique

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Du 8 au 10 juillet, au sein de l’université d’Aix-en-Provence, s’est tenu un séminaire libéral sur le thème de l’éthique économique. Organisé par le cercle des professeurs libéraux de cette université, l’événement a réuni des étudiants, des chercheurs, des journalistes, et bien d’autres. Tous se sont retrouvés autour de Cathleen Johnson et David Schmidtz, professeurs à l’université d’Arizona, qui ont parlé de la façon dont ils enseignent à leurs étudiants l’économie de marché et la liberté économique. Ils exercent aussi auprès d’autres professeurs pour leur donner les clefs de la transmission de la pensée économique.

Leur méthode est parfaitement décrite dans leur ouvrage, Commercial Society, A Primer on Ethics and Economics dont la version française, traduite par Emmanuel Martin (ancien chargé d’études à l’IREF) sera bientôt disponible. Ce manuel d’économie a la particularité de contenir des exemples, des récits et des exercices simples. Le but n’est pas de livrer de la pensée pure comme le ferait un Friedrich Hayek ou un Ludwig von Mises, mais de vulgariser et de rendre accessible les concepts de la liberté économique.

Les auteurs suivent les pas de Vernon Smith, prix Nobel d’économie en 2002 et fondateur de l’économie dite expérimentale. L’objectif de cette discipline ? Décortiquer les rouages de l’économie par des jeux et des applications concrètes.

L’un de ces jeux, testé lors du séminaire, est une simulation de marché. Les participants sont répartis en deux catégories, les acheteurs et les vendeurs. Chacun reçoit un papier mentionnant une valeur, un prix. L’acheteur doit conclure un accord à un prix en-dessous de celui qui lui a été donné, et le vendeur doit se vendre à un prix dépassant celui qui lui a été fixé. Simulation du marché du travail, chacun arrive plus ou moins à trouver son bonheur. Puis, la règle change. Les deux professeurs fixent un prix minimal auquel un échange peut avoir lieu. C’est l’équivalent d’un salaire minimum. Le résultat ? Le nombre des échanges baisse considérablement. Voilà comment démontrer la nocivité d’un salaire minimum élevé sur le marché du travail, pour les employeurs comme pour les travailleurs. Exercice ô combien important quand on sait que le socialisme est l’idéologie en vogue chez les jeunes Américains, et qu’un salaire minimum à 15 $/heure est défendu par l’aile gauche du parti démocrate.

Le message que veulent également faire passer nos deux professeurs américains, c’est que l’économie n’est pas seulement une science mathématique, mais aussi une branche de l’éthique. L’économie répond notamment à la question : comment voulons-nous agir sur terre, et quel monde voulons-nous laisser à nos enfants ? La liberté est la réponse.

Ils ne proposent pas que des jeux. Ils rappellent aussi des théories appuyant leur vision de l’enseignement économique, notamment celle qu’ont produite les travaux d’Adam Smith, père du libéralisme économique.

Ce travail devrait être également mené en France. Dans un pays où les étudiants sont « matrixés » par les idées keynésiennes voire socialistes en économie, Emmanuel Martin veut renverser la table. Pour lui, il faut s’adapter au cursus des élèves. Eviter les graphiques et les statistiques pour les étudiants en droit et en science politique par exemple, mettre l’individu au centre de chaque décision économique, faire du cours un show, attirer d’abord les élèves par l’émotion et l’éthique, et non pas par la bourse. Montrer concrètement, avec des exemples de la vie réelle, que la liberté économique permet de réduire la pauvreté, qu’une règle injuste et arbitraire peut faire des ravages, voilà qui convaincra plus que l’explication des cours boursiers. La conceptualisation est importante, mais elle ne doit venir qu’après.

Les conseils bibliographiques, les citations des meilleurs auteurs, c’est bien. Mais apprendre aux étudiants, et plus largement aux Français ce qu’est la liberté et leur en donner le goût, rien ne vaut la démonstration que le libéralisme fonctionne dans la vraie vie.

Certes, certains ne sont pas favorables à ce type d’enseignement. Mais une chose est sûre : si la France veut s’en sortir, le libéralisme doit être défendu par les nouvelles générations. Et c’est à nous tous, chercheurs, professeurs, militants, think-tank, journalistes, économistes ou autodidactes, de démontrer les vertus éthiques de la liberté.

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2 commentaires

Obeguyx 26 juillet 2021 - 8:54 am

Séminaire sur l’éthique de la liberté économique
OK, mais qu’est-ce que le libéralisme ? Un foutoir permanent, un rêve ou un alibi, en fait rien de bon. Passons à autre chose et laissons ces gens qui à 98 % n’ont jamais dirigé une entreprise, ni tenu une comptabilité (privée, cela va de soi) continuer leurs errements débiles !!!

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Aymeric Belaud 26 juillet 2021 - 3:52 pm

Séminaire sur l’éthique de la liberté économique
Bonjour,

Le libéralisme n’est pas un rêve ou un foutoir permanent.

C’est, de façon sommaire, la primauté des principes de liberté et de responsabilité individuelle, la défense des droits naturels, de la propriété privée, et la volonté d’une économie libérée des entraves étatiques. Le libéralisme, c’est un Etat régalien, contraire d’un Etat-providence.

La libéralisme, c’est la clef de réussite pour notre pays et nos entreprises.

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