Portée par Gérald Darmanin et Jean Castex, une nouvelle loi anti-terroriste est arrivée en Conseil des ministres fin avril. Ses dix-neuf articles ont pour but de répondre plus efficacement à la menace terroriste, au prix de plusieurs de nos libertés.
Depuis l’attentat de Charlie Hebdo en 2013, le terrorisme islamique a fait environ trois cents morts en France. Si Gérald Darmanin affirmait dans le Journal du Dimanche du 25 avril que trente-six attentats avaient été déjoués depuis 2017, la menace demeure importante et présente dans le quotidien des Français, à l’église, au commissariat ou dans la rue.
Renforcement et pérennisation de l’état d’urgence
Le projet de loi de 2021 s’inscrit dans la lignée de la vingtaine de lois anti-terrorisme promulguées depuis 1986. Régulièrement, le gouvernement actualise et renforce ces lois, ainsi que l’état d’urgence en place depuis huit ans. Cette fois-ci, Gérald Darmanin propose des mesures liées à la surveillance des personnes et à la fermeture des lieux de culte, selon le tableau ci-dessous.
Une loi dangereuse pour les libertés individuelles
Dans le projet de loi anti-terroriste, certaines mesures peuvent être théoriquement bonnes, quoique difficilement applicables. L’Etat, récemment rappelé à l’ordre par la Cour des comptes, a-t-il les moyens de surveiller les terroristes pendant cinq ans ? Y a-t-il moins de risques de récidive à partir de la sixième année ? Les forces de l’ordre et la justice seront-elles capables de contrôler les terroristes, non seulement en leur interdisant les abords des églises et des écoles juives, mais aussi en leur interdisant de radicaliser leurs voisins ? La France est le théâtre de près d’une attaque terroriste sur deux en Europe. On pourrait se demander comment font nos voisins pour subir moins d’attaques que nous. Surveillent-ils mieux leur population ? Ont-ils simplement moins de personnes radicalisées sur leur sol ?
Mais le projet de loi anti-terroriste contient aussi certaines mesures inquiétantes pour les libertés individuelles. Si l’Etat se donne les moyens financiers d’appliquer la loi en projet, il pourra contrôler les données de connexion et correspondances des personnes considérées comme représentant une « menace grave ». Mais la définition de « menace grave » peut évoluer. Si, actuellement, le terroriste est essentiellement un militant islamiste, voire un sympathisant de l’ultra-droite ou de l’ultra-gauche, rien ne dit que le gouvernement ne considérera pas, un jour, que l’opposition à tel ou tel discours officiel ne représentera pas une menace grave.
5 commentaires
Loi anti-terrorisme : le sacrifice des libertés de tous pour le contrôle de quelques-uns
C’est comme les taxes et les charges un virus Français qui ne trouve pas de vaccin. La politique devient de plus en plus des organisations mafieuses. Il e est de même des syndicats et de quelques organismes professionnels bien organisés aujourd’hui jusqu’à la santé publique. C’est cela le mal Français et la raison pour laquelle plus rien ne fonctionne faute de moyens une fois tous ces mafieux grassement payés.
En finir avec cet insoutenable esprit de liberté.
On forge des outils pour le prochain Hitler. Il suffira d’étendre le champ d’application.de ces lois pour fermer églises, temples et synagogues.
Le peuple, ce Gulliver attaché au sol non par des codes mais par des cordes de lois.
Loi anti-terrorisme : le sacrifice des libertés de tous pour le contrôle de quelques-uns
Les lois existent depuis belle lurette; inutile de toujours empiler les textes jamais appliqués…!
Il convient simplement de révoquer sur le champs les juges lorsqu’il y a récidive; ainsi, ils feront attention avant de relâcher un criminel et ou un délinquant ! au plus grand bonheur des policiers et de la population qui commence sérieusement à saturer devant tant d’incurie !
Loi anti-terrorisme : le sacrifice des libertés de tous pour le contrôle de quelques-uns
Non il ne faut pas voir le mal partout. Tout ce qui permet d’amplifier la lutte contre le terrorisme est une bonne chose. Il faut quand même rester attentif à ce qu’il n’y est pas de dérive, mais il est nécessaire de durcir et détendre les moyens d’actions.
Ce qui l’est moins, ce sont les sanctions qui suivent les condamnations. La peine de mort doit être remise en fonctionnement pour ce genre de comportement.
– Attenter à la vie des gens, que ce soit la population (prise d’otage, détournement d’avion avec demande de rançon, de libération de criminels capturés,… ) en général,
– agir avec violence en groupe constitué, armé contre les forces de l’ordre mettant en danger mortel ses représentants, …
nécessite une sanction comparable à la faute. Il faut éliminer un danger mortel pour la population, mais (car) c’est aussi un danger pour les gardiens, les autres détenus qui peuvent être convertis,…
Il faut donc que nos parlementaires, nos gouvernants changent les lois, les durcissent, remettent la peine de mort en service pour ces cas extrêmes, et que la JUSTICE soit ferme et dure dans les sanctions prononcées, que les peines soient effectives et pas symboliques ou raccourcies en cours d’exécution. Il faut que le malfaisant sachent qu’il va payer proportionnellement à sa faute qui peut être la mort si une personne est tuée à cause de lui ou du groupe. Il faut que le(s) malfaisant(s) craignent la JUSTICE.
Tous les assassins doivent savoir qu’ils ont un pied dans la tombe s’ils ont tué ou torturé ou porté atteinte à l’intégrité physique et psychique, volontairement ou crapuleusement ou idéologiquement, sur une personne. La sécurité de tous, à tous les instants, de jour, de nuit, dans la rue ou chez sois, est en jeu. Pas de zone de non droit ou peut se développer les pires maux pour la société, terrorisme, banditisme, drogue,…. Il faut à tout prix que le citoyen retrouve la sécurité, la paix, la quiétude, que les femmes et les enfants puissent se déplacer sans angoisse.
Loi anti-terrorisme : le sacrifice des libertés de tous pour le contrôle de quelques-uns
La devise de la république est de plus en plus inexacte:
Toujours moins de Liberté, toujours moins d’Égalité devant l’impôt, toujours moins de Fraternité au profit du communautarisme!