Institut de Recherches Economiques et Fiscales

Faire un don

Nos ressources proviennent uniquement des dons privés !

anglais
Accueil » Cambridge : quand le délire transactiviste s’invite dans le débat théologique

Cambridge : quand le délire transactiviste s’invite dans le débat théologique

par
694 vues

Un doctorant en théologie de l’université de Cambridge a récemment été invité à parler devant une assemblée de fidèles anglicans réunis lors de l’office du soir dans la chapelle de Trinity College… lesquels ne s’attendaient certainement pas à ce qu’on leur parlât du « corps trans » qui eût été celui du Christ. On imagine le désarroi et la sidération des fidèles tout au long du sermon, qui s’est terminé par les propos suivants du jeune « chercheur » : « Dans le corps à la fois masculin et féminin du Christ dans ces œuvres, si le corps du Christ est, comme ces œuvres suggèrent, le corps de tous les corps, alors son corps est aussi le corps trans »… Plusieurs images relevant de l’histoire de l’art – telle la Piéta (vers 1400) de Jean Malouel – ont même été présentées, destinée à convaincre l’auditoire que la blessure au flanc droit du Christ ressemble à un sexe féminin… En outre, la crucifixion que l’on peut voir dans le Psautier de Bonne de Luxembourg (1348-1349, Metropolitan Museum, New York) donnerait à voir une blessure d’apparence « résolument vaginale »…

Pour répondre aux plaintes exprimées par les fidèles (une lettre a même été envoyée), le doyen de Trinity College, Michael Banner, n’a rien trouvé de mieux que de déclarer que de telles élucubrations fantaisistes pourraient nous amener à percevoir « ces images du corps masculin/féminin du Christ » comme « des moyens de penser aux problèmes liés aux questions transgenres aujourd’hui ». Un porte-parole de Trinity College a lui aussi tenté de légitimer a posteriori l’iconoclaste sermon, lequel visait selon lui à « explorer la nature de l’art religieux, dans l’esprit d’une enquête académique stimulante (sic), en accord avec le débat ouvert et le dialogue à l’Université de Cambridge ».

Il serait bon que nos doctorants et directeurs de recherche en sciences humaines méditent l’exemple ô combien surréaliste de ce prétendu « renouveau de la recherche » pour renouer avec une production académique sérieuse, indépendante et rigoureuse, exempte de dévoiements idéologiques. Vaste programme en perspective, sans doute…

Abonnez-vous à la Lettre des libertés !

Vous pouvez aussi aimer

Laissez un commentaire

2 commentaires

Almaviva 30 novembre 2022 - 8:18

Il est vraiment dommage que le ridicule ne tue pas !

Répondre
Obeguyx 30 novembre 2022 - 11:05

Ne parlait-on pas déjà de délire en invoquant Hitler et son idéologie ? Aujourd’hui on vous en présente une autre facette toute aussi dangereuse et que les peuples vont sans doute, comme par le passé, adorer …

Répondre