Nombreux ont été ceux qui se sont réjouis du blocage de la signature du traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada. De Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, en passant par plusieurs responsables politiques de droite et de gauche, adversaires de la liberté des échanges, ils ont érigé le refus des Wallons en symbole de la révolte des peuples face à la mondialisation en victoire de la démocratie.
En réalité, c’est le Parti socialiste local, représentant 0.7 % de la population européenne qui auraient pu avoir gain de cause si le traité n’avait pas été finalement signé. Loin de ce qu’on peut appeler un « succès des peuples ». De même, cela aurait été une mauvaise affaire pour la Belgique et pour les Wallons. En fait, l’UE exporte plus qu’elle n’importe vers le Canada : pour 35 Mds d’euros contre 25 Mds environ.
2 commentaires
Démocratie
Les opposants au Ceta dont je fais partie dénonce les atteintes à la démocratie que font courir les tribunaux arbitraux privés. Il est anti-démocratique qu'une entreprise puisse attaquer un Etat dont les lois entraveraient ses affaires. C'est à l'entreprise à s'adapter. Si un marché ne lui convient pas, elle ne va pas sur ce marché.
En démocratie, il faut accepter que c'est le peuple qui doit avoir le pouvoir et pas les élites.
Un traité, en vue de quoi?
Justement, il s'agit d'augmenter les importations canadiennes!
Plus sérieusement, derrière la question des arbitrages, n'y a-t-il pas le problème essentiel du pouvoir économique sur le pouvoir politique?