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Le Sénat argentin approuve les réformes de Javier Milei

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Le Sénat argentin, où le parti du président libertarien Javier Milei ne dispose pourtant que de sept sièges sur 72, a approuvé en totalité les réformes dérégulatrices défendues par le chef de l’Etat élu en décembre, qui obtient ainsi pour la première fois un soutien du Parlement au complet. Le projet a été adopté grâce à l’apport prépondérant de la vice-présidente par 36 voix pour et autant contre, après une session marathon entamée mercredi matin et marquée par des émeutes qui ont provoqué au total une dizaine de blessés. Le texte va retourner pour adoption définitive à la Chambre des députés.

Il y avait été rejeté dans sa forme originale de 600 articles et adoptée après des modifications majeures en 238 articles par la Chambre des députés en avril. Parmi les concessions d’un exécutif devenu plus pragmatique : le nombre des privatisations, passées d’une quarantaine dans la version initiale à une dizaine, dont celle de la compagnie aérienne publique Aerolineas Argentinas. La loi prévoit aussi une flexibilisation du marché du travail, des incitations aux investissements étrangers supérieurs à 200 millions de dollars avec des avantages fiscaux et douaniers durant trente ans

Javier Milei, arrivé au pouvoir sur fond de risque de banqueroute, d’inflation d’environ 300 %, d’appauvrissement généralisé et de corruption, s’est félicité de l' »approbation historique » de cette loi omnibus, qualifiée de « réforme législative la plus ambitieuse des 40 dernières années ». Pour l’instant, ses mesures, qu’il qualifie de « plus grand ajustement budgétaire de l’histoire de l’humanité », via dévaluation de 54 % du peso, libération des prix et loyers, fin des subventions aux transports et à l’énergie, gel des chantiers publics, coupes budgétaires tous azimuts, notamment suppression d’agences fantômes et de faux emplois publics surnommés « gnocchis », ont permis de ramener l’inflation de 25 % mensuel à 8,7 % en avril. Buenos Aires a aussi dégagé un excédent budgétaire au premier trimestre, sans précédent depuis 16 ans.

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3 commentaires

louis 14 juin 2024 - 7:53

quand pourra t-on avoir un président de cette carrure plutot que ces petits fonctionnaires bolchévique de l’ena ?

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Koris 14 juin 2024 - 6:15

Justement, les français ne sont pas assez assez pauvres pour voter un candidat comme Milei. Attendons quelques décennies.

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Koris 14 juin 2024 - 6:13

Malgré le plaisir que j’aie de voir un président libéral en Argentine, vous oubliez une chose importante.

Quand on fait une énorme cure à un État obèse, il y a des problèmes à court termes. Ici, une explosion de la pauvreté, déjà bien débutée depuis que le socialisme a rongé le pays.

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