Pour attirer les clients, le réseau ferroviaire français a besoin de rénovations. Bien entendu, ce n’est pas la SNCF, pourtant largement subventionnée, qui va mettre la main à la poche. Or voilà que nos ministres du transport et des finances ont trouvé la poule aux œufs d’or pour cette ambitieuse facture : les automobilistes. Ils cumulent le double avantage d’être 1) des contribuables (donc solvables à merci) et 2) des automobilistes (c’est-à-dire des égoïstes pollueurs qui ne prennent pas le train).
Comme les considérations électoralistes ne sont jamais bien loin, la note sera présentée de façon détournée, par l’intermédiaire du bouc émissaire idéal : les sociétés gestionnaires d’autoroutes. Tout le monde s’accorde à dire que le coût des péages est exorbitant et que ces sociétés s’en mettent plein les poches. Le Gouvernement proche de son peuple va demander à ces vilains capitalistes/profiteurs de régler la note, et les Français seront contents. Seulement voilà, c’est 12 ans trop tôt.
Pourquoi 12 ans trop tôt ? Parce qu’en 2015, le Gouvernement a signé un accord avec les sociétés d’autoroutes s’engageant à ne pas les mettre davantage à contribution pendant 20 ans en échange d’une dime annuelle de 60 millions d’euros ; et si cela devait arriver, la taxe en question serait immédiatement reportée sur les péages payés par les automobilistes. Or que constate-t-on ? De 2015 à 2023, ça ne fait que 8 ans, donc la facture tendue aux sociétés d’autoroutes sera réglée par les automobilistes via l’augmentation des péages. Et tout le monde n’y verra que du feu car on ne subira qu’une énième hausse des péages, cristallisant la détestation des sociétés d’autoroutes qui font décidément d’excellents para-tonnerre. C’est brillant comme le macronisme.
4 commentaires
Si certains français ne paient pas d’impôt, tous paient des taxes. Ces taxes servent de plus en plus à couvrir les erreurs et incompétences de nos dirigeants. Il ne reste aux français à créer un organe de « rétorsion » pour imposer au gouvernement qu’il nettoie ses comptes et son fonctionnement. En quelques sortes faire « des gréves ». Il y a sans aucun doute des moyens d’y arriver. Bon chance à tous!!!
C’est du macronisme tout craché !
Les automobilistes sont de toutes les fêtes si j’ose dire : ils sont taxés sur tout ce qu’ils achètent ou utilisent, le gouvernement a beau jeu, ces pigeons que nous sommes sont des clients captifs, au surplus détestés par les escrolos de tout crin qui les accablent de tous les maux.
Le jeune ministre des transports qui ne semble pas y connaître grand chose fait preuve d’un manque d’imagination qui serait amusant s’il n’était pas grave car ce petit là projette également d’ajouter une taxe aux billets d’avion qui existe déjà (pas merci Chirac) et il veut encore imposer aux compagnies low cost des prix planchers au mépris total de la concurrence ! Et tout cela figurez vous pour redorer le blason de la très chère Sncf en déficit chronique que l’Etat (et donc nous) rachète à grands coups de subventions car la Sncf pleure à chaudes larmes : elle doit acquitter des péages pour l’utilisation du réseau dont elle était naguère propriétaire mais en créant RFF gestionnaire dudit réseau elle a empoché une somme rondelette. Bref on nous prend pour des gogos mais voilà qu’arrivent sur le marché les chemins de fer espagnols et italiens qui semblent être meilleurs gestionnaires, il faut dire que la Sncf supporte le poids de ses syndicats ce qui n’est pas rien car ces messieurs-dames ne renoncent jamais à faire une grève, c’est comme les contrôleurs aériens autres salariés bien payés et bien protégés. Pour tous ces gens nous ne sommes pas des clients mais des usagers, vous voyez la nuance…
RFF paye t’il la taxe foncière ?