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Farandou n’est pas reconduit à la tête de la SNCF  – Les syndicats de Radio France appellent à la grève – Investiture de Poutine, au pouvoir depuis un quart de siècle

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SNCF

Tout céder aux syndicats menaçant de faire grève durant les ponts du mois de mai ne porte pas forcément chance à un PDG d’entreprise publique. Le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, ne sera pas reconduit à la tête de la SNCF lors de l’assemblée générale du groupe lundi, a annoncé le gouvernement mardi, même s’il assurera l’intérim jusqu’à la fin des Jeux olympiques et paralympiques, en août. Les syndicats avaient signé, à l’unanimité ce qui est très rare dans cette entreprise publique, avec la direction un accord sur les fins de carrière spectaculairement avantageux, fin avril. Cet accord prévoit que les cheminots ayant occupé un poste jugé pénible durant vingt ans bénéficieront d’un dispositif de cessation anticipée d’activité avec quinze mois de salaire de base (donc, hors primes) à 100 % et quinze mois à 75 %. Convoqué pour s’expliquer par une commission du Sénat, Jean Pierre Farandou a dit, mardi, ne pas comprendre les accusations d’opacité portées sur cette négociation et sur un accord qui embarrasse, un peu tardivement, le gouvernement et dénoncé à droite comme un moyen de contourner la réforme de retraites.

Radio France

Les syndicats de Radio France ont appelé mardi à faire grève dimanche prochain pour protester contre « la répression de l’insolence et de l’humour », selon les termes de leur communiqué, après la suspension de Guillaume Meurice. Ce dernier, qui fait profession d’humour sur la radio publique, a été suspendu le 2 mai dans l’attente d’un éventuel licenciement, quatre jours après avoir réitéré ses propos sur Benjamin Netanyahu, fin octobre, où il l’avait qualifié de « nazi sans prépuce », ce qui lui avait valu un avertissement de sa direction. Cela lui avait aussi valu des accusations d’antisémitisme et une plainte, récemment classée sans suite. Les syndicats, qui s’inquiètent de la perspective de suppression de certaines émissions qui marquerait, selon eux, un « virage à droite », il y a de la marge, demandent à la direction du groupe public « la réaffirmation sans limites de la liberté d’expression » sur ses antennes. La question ne semble toutefois pas être tant celle de la liberté d’expression, dont doit pouvoir bénéficier quiconque, même auteur de sketches choquants, ou pas drôles selon certains goûts, que celle de la légitimité ou pas (plutôt pas) à rémunérer un humoriste avec l’argent des contribuables. Dans ce cas, tant qu’à faire, pourquoi ne pas avoir aussi des poètes d’Etat, et des écrivains accrédités au Ministère de l’Ecriture ?

Russie

Vladimir Poutine, 71 ans, a prêté serment, mardi matin, devant 2.500 dignitaires politiques, militaires et religieux sous les ors du Kremlin, pour un cinquième mandat à la tête de la Russie, jusqu’en 2030 (la France est l’un des rares pays de l’Union européenne, avec la Hongrie et la Slovaquie, à être représentée par son ambassadeur à l’investiture). Il pourrait même se représenter et rester en pouvoir encore six ans, selon une Constitution modelable à merci. Lors d’un bref discours d’investiture, il a promis à ses compatriotes de « vaincre ensemble » dans un conflit contre l’Ukraine présenté comme existentiel. Cette guerre, où les unités russes progressent lentement mais régulièrement depuis quelques semaines en profitant de la pénurie d’obus de Kyiv, qui ne sera pas comblée avant des semaines par l’aide américaine, aurait déjà mis hors de combat 450.000 soldats russes, dont un tiers de tués, selon des sources françaises, américaines et britanniques. Soit dix fois plus que la guerre d’Afghanistan en 1979-1989.

Au pouvoir depuis un quart de siècle, Vladimir Poutine avait initialement présidé à un spectaculaire redressement du revenu de ses compatriotes grâce à la hausse des prix des hydrocarbures, source de la moitié environ des recettes en devises du pays et du budget de l’Etat, mais aussi de réformes, paradoxalement, relativement libérales sur le plan fiscal et juridiques, avant que les revenus ne se mettent à stagner à partir de 2010. Sa popularité a été dopée par un ralliement autour du drapeau pour cause de guerre en Ukraine, d’autant plus que toutes les voies dissonantes ont été étouffées : toute critique de « l’opération militaire spéciale » vaut cinq ans de prison, et les principaux membres de l’opposition russe sont désormais en exil, en prison, ou mort, à l’image de Sergueï Navalny.

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1 commenter

Jean-Aymar de Sékonla 8 mai 2024 - 8:32

La principale faute des comiques de radio France c’est… qu’ils ne font pas rire!
Les seuls à rire, à gorge déployée, ce sont les journalistes qui les entourent et qui se forcent pour expliquer aux auditeurs les moments ou c’est sensé être drôle!!!

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