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L’Etat est responsable de la crise du logement, pas les propriétaires

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Entre les tensions sur le marché locatif à la rentrée scolaire (15% de biens à louer en moins par rapport à l’année dernière, 17% de demandes en plus, une chute de 40% des réservations de logements au deuxième trimestre 2023), la crise immobilière n’a pas fini de faire les gros titres. La hausse du taux d’usure qui mine le pouvoir d’achat des ménages est souvent présentée comme la cause principale. Une autre raison mériterait pourtant d’être avancée, celle des contraintes écologiques qui pèsent sur les propriétaires, telles que la chasse aux « passoires thermiques ». Ce concept n’a de sens que si l’on tient compte du diagnostic de performance énergétique (DPE), imposé par Bruxelles dès 2006, pour classer les logements selon leur consommation énergétique. La classification du DPE se veut toujours plus restrictive pour respecter les objectifs démesurés de Bruxelles. Depuis le 1er janvier 2023, les logements dont la consommation énergétique dépasse 450 kWh par m² sont interdits à la location et tous les bâtiments neufs devront être à émissions ”quasi nulles” à partir du 1er janvier 2028 en vertu d’une nouvelle directive sur la performance énergétique des bâtiments.

À cela s’ajoutent le poids de la fiscalité (CSG, IFI) et la surprotection des locataires au nom d’un prétendu « droit au logement » (plafonnement des loyers, difficultés pour expulser ou obtenir des garanties, etc.). Il ne faut pas s’étonner qu’un nombre croissant préfèrent sortir leur logement du parc locatif. Ce n’est pas tant qu’ils sont attirés par des « gains XXL » d’Airbnb, mais qu’ils cherchent simplement un moyen de rentabiliser leur investissement immobilier. Nous pourrions aussi évoquer la concurrence déloyale des logements sociaux qui contribuent à réduire l’offre disponible. Par son intervention, l’État perturbe l’échange d’informations et alimente les dysfonctionnements de marché.

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4 commentaires

LYBD 1 septembre 2023 - 5:22

Encore une lubie de nos gouvernants . La réglementation, les contraintes financières pour aménager le marché de l’immobilier. Le code de l’urbanisme est un maquis. Et les propriétaires sont chassés comme « les riches » qui expatrient leurs ressources .
C’est comme cela aussi pour la médecine, de précédents gouvernements ont voulus réduire le coût de la sécurité sociale en mettant les médecins en retraite avec le MICA. Et maintenant on est dans le désert. Nos dirigeants élus et hauts fonctionnaires sont en « or sol ».

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Almaviva 1 septembre 2023 - 7:34

Vive le libéralisme et à bas le socialisme !

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Jean-Aymar de Sékonla 1 septembre 2023 - 5:05

…et la taxe foncière, un IFI qui frappe tout les propriétaires, même ceux qui à ont eu la mauvaise idée de placer leur argent pour loger leurs concitoyens au lieu d’acheter des action NVIDIA aux US et d’encaisser plus values et dividendes, sans trop de soucis, taxés forfaitairement à 30%! N’investissez plus dans l’immobilier en France !
Quant aux HLM on devrait les purger de tous ceux qui ne remplissent plus les conditions de ressource et qui en profitent à vie, indûment, au détriment des pauvres mal logés qui se retrouvent à squatter les logements privés.

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Patrice 2 septembre 2023 - 12:38

Autre petit exemple de réglementation stupidement contraignante : dans la commune où je réside, le nouveau règlement d’urbanisme (PLUIh) pondu en 2021 par la Communauté de Communes légifère sur les hauteurs de clôture. Il précise que, entre autres, les clôtures ont vocation à « préserver l’intimité des jardins ». Mais à la page suivante il stipule qu’en bordure de voie publique elles ne doivent pas dépasser une hauteur de 1m50 ! Pourtant je précise que le Président de la Comm’comm’ n’est pas un nain, loin s’en faut…

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