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La dette grecque inférieure à la dette italienne en 2026 ?

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Chaque année au mois d’avril, tous les pays membres de l’Union européenne doivent transmettre à la Commission un programme de stabilité qui présente la stratégie et la trajectoire à moyen terme des finances publiques. Cette année, le programme de stabilité grec attire particulièrement l’attention.

En effet, il prévoit une baisse drastique de la dette du pays, qui passerait de 171,3 % du PIB en 2022 à 135,2 % en 2026, soit une chute de 36,1 points dans les quatre prochaines années. Cette baisse permettrait à la Grèce de voir sa dette passer au-dessous de celle de l’Italie en 2026, qui était prévue par le programme de stabilité italien à 140,4 %. La dette faramineuse de la Grèce avait atteint un record en 2020 à cause de la crise covid avec 206,3 % du PIB. En seulement deux ans, le gouvernement de centre-droit grec l’a fait diminuer de 35 points !

Ce déclin rapide est en partie dû à une forte croissance (5,9 % en 2022, contre 2,6 % en France et 3,7 % en Italie), d’une croissance élevée prévue dans le programme de stabilité (2,3 % en 2022, 3 % en 2024 et 2025, et 2,1 % en 2026) et à une bonne gestion budgétaire. La Grèce doit aussi afficher un excédent primaire de 1,1 % du PIB cette année, puis de 2,1 % en 2024, 2,3 % en 2025 et 2,5 % en 2026. En 2022, le déficit public était de 2,30 % ; avant l’arrivée du covid, le budget était excédentaire de 0,9 % en 2018 et 2019. Le déficit public italien était quant à lui de 8 % en 2022, et le déficit français de 4,7 %.

La Grèce semble donc être sur la bonne voie. Toutefois, les élections législatives du 21 mai prochain seront décisives pour les finances publiques. Si le parti de centre-droit, actuellement au pouvoir, fait la course en tête dans les sondages, une victoire du parti de gauche radicale Syriza compromettrait la baisse indispensable de la dette.

Si la place du centre-droit se confirme au sein du gouvernement, espérons alors qu’il continuera à s’attaquer aux dépenses publiques, qui étaient de 52,5 % du PIB en 2022. A 60,1 % en 2020, la dépense publique de l’Etat grec a diminué de 14,7 points entre 2013 (62,8 % du PIB) et 2019 (48,1 %). A titre de comparaison, les dépenses publiques italiennes sont à 57,7 % du PIB en 2022 et les dépenses publiques françaises à… 58,1 %.

La Grèce montre la voie du désendettement. Le gouvernement français ne doit pas attendre d’être dans son cas avant d’agir.

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1 commenter

Astérix 17 mai 2023 - 9:30

Merci pour votre article. Macron et son gouvernement ne prendront aucune décision de baisse des dépenses publiques, pourtant indispensable, puisqu’ils sont socialocommunistes ! Ils viennent d’augmenter les dépenses …. ! Je rappelle que nous sommes à 70 % du P.I.B. en dépenses publiques alors qu’il faudrait 25 % du P.I.B. !
La France va donc droit à la faillite voulue par les élites mondiales qui ont fait 1e nécessaire pour couler la France (mission des crétins qui nous gouvernent).
Rendez-vous avec le F.M.I. et la banque mondiale !
Mais les français n’ont toujours pas compris ???? Continuons ???!

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