Avant le confinement, la commission mixte paritaire (CPM) était fort occupée à discuter de la loi Avia (du nom de la députée LREM, Laetitia Avia) sur la régulation administrative des grandes plateformes en ligne en matière de lutte contre les contenus haineux.
Depuis, le gouvernement a créé un site, sorte d’observatoire des «fake news» distribuant bonnes et mauvaises notes aux sources d’information, afin de mettre le public en garde contre… ceux qui oseraient s’exprimer différemment. Un “guide” de l’information fiable. “Comment évaluer la qualité et la pertinence d’une information et discerner le vrai du faux ?», la question était ainsi posée et la réponse, claire : le gouvernement le fait pour vous. Il vérifie tout pour vous. Il vous «aide» à trier entre le bon grain et l’ivraie. Il vous protège et vous délivre du Mal… Certes, depuis lors et face au tollé, ce site a été fermé. Mais qu’on en ait seulement eu l’idée est la preuve d’une volonté de contrôler la pensée.
De la part du gouvernement et de l’Etat, ce n’est pas très étonnant. Ce qui est un peu plus inquiétant, c’est de constater que même les plateformes numériques se mettent à distribuer des bons et des mauvais points. Il y a quelques jours, mardi 26 mai, Twitter a signalé « des propos du président Trump considérés comme mensongers» dans deux de ses tweets. Puis, il a même censuré un tweet du Président qu’il a qualifié d’«incitation à la violence». Est-ce le rôle de Twitter ? Sûrement pas. Twitter est une plateforme, un forum sur lequel tout le monde peut poster (publier). Il n’a pas à censurer des publications (sauf, selon la loi, si elles relèvent de la pornographie, de la pédophilie, du racisme, de l’antisémitisme, etc.). Sinon, ce n’est plus un forum. D’où la réaction immédiate de Mark Zückerberg qui a affirmé que « Nous avons une politique différente. J’ai simplement la conviction que Facebook ne devrait pas être l’arbitre de la vérité de ce que les gens disent sur Internet ». Il a raison.
Twitter est libre de censurer les tweets de Trump mais ce n’est plus alors une plateforme (forum), cela devient une publication responsable de ce qu’elle publie. Puis, si elle le fait avec Trump, pourquoi ne le fait-elle pas avec Biden, Pelosi, Sanders, Schiff ou Hillary Clinton ? Ne s’agit-il pas là d’une censure idéologique ? Comme avec la loi Avia sur les «fake news», le contrôle de l’information est dangereux et peut mener à des dérives totalitaires. D’ailleurs, l’un des tweets de Trump (sur le vote en ligne et la fraude) sanctionné par Twitter n’est pas du tout un fake et l’accusation d’ « incitation à la violence» est extrêmement discutable envers un président qui doit assurer l’ordre dans son pays. Nul ne doit s’ériger en contrôleur et donneur de leçons. Les individus sont suffisamment intelligents pour se faire leur propre opinion et le marché de l’information fera le reste.
Avia, fake-news, twitter ou les nouvelles formes de censure idéologique
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1 commenter
Honte !
La honte de ce pays n'est pas seulement Avia en elle même mais aussi celle de tous les parlementaires élus pour défendre la liberté de leurs électeurs à travers la France entière et qui majoritairement ont tous accepté ce texte. Cela montre une fois de plus l'état lamentable de notre pays et montre surtout que les urnes ne servent à rien. L'idéologie et le formatage parisien est bien plus fort que les URNES.