Malgré la piètre performance du CAC en 2020, l’idée de taxer les transactions boursières au niveau européen refait surface. Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand l’a défendue lors de la 7ème Université des Entrepreneurs des Hauts-de-France. Compétitivité oblige, l’impôt de Bourse a été supprimé en 2008… avant que la TTF ne soit instaurée en France en 2012.
taxe Tobin
Faute de recettes suffisantes, les Etats organisent la lutte contre la concurrence fiscale. Les comptes consolidés de sociétés ne seront plus prétextes à jouer sur les différences entre pays où leurs divers établissements opèrent : plus de frontières fiscales, une vraie prison mondiale !
Heureusement qu’ils sont là. L’Angleterre vient de déposer un recours devant la Cour de justice européenne contre le projet de taxe sur les transactions financières (0.1 % sur les actions…
C’est la question que se pose Jean-Philippe Delsol à propos de la vague d’impôts « moralisateurs » qui menacent l’Europe : taxe Tobin et taxe Google. Les sociétés du Web sont souvent localisées en Irlande, dont la fiscalité allégée assure une prospérité qui a de quoi rendre jaloux les Français et les autres… La concurrence fiscale est-elle « immorale » ?
Pas de consensus européen ni mondial, échec de la taxe appliquée par les Suédois, diminution des facultés d’emprunt pour les Etats : trois raisons au moins pour ne pas appliquer…
Les mesures phares annoncées par le Président de la République sont-elles inspirées par autre chose que le désir de combler les déficits en imposant un peu plus de « rigueur » fiscale ? Maître Jean Philippe Delsol, administrateur de l’IREF, en doute.
La fameuse taxe Tobin revient à la mode. Dans le cadre du G 20 ou de l’Eurogroupe on prévoit d’imposer les transactions financières. C’est une absurdité, plaide Maître Thierry Afschrift, avocat fiscaliste de Bruxelles et administrateur de l’IREF.
Le Professeur James Tobin est devenu bien malgré lui le fer de lance des anti-mondialistes avec la taxe qui porte son nom. Une taxe synonyme de « charité obligatoire » des (pays) « riches » (à l’origine de plusieurs milliards de transactions financières quotidiennes) vers les (pays) « pauvres » (victimes de la « loi du plus fort »). Le principe consiste en une taxation systématique de toutes les transactions boursières qui commencerait par un taux peu élevé. Un principe simple et éthique? Pas si sûr.
L’idéologie côtoie souvent la bêtise, celle-ci à la source de celle-là ou vice versa. La fiscalité n’est pas épargnée et l’actualité en témoigne tous les jours ou presque. La France et les Etats Unis en offrent deux exemples récents la taxe sur les échanges et la taxe sur les riches.