L’État Providence est-il devenu un luxe ? Les « réformes » fiscales qui se suivent et se ressemblent semblent nous le prouver de jour en jour. Depuis un peu plus de 6 ans, 84 nouveaux impôts et taxes ont été instaurées[[Le Monde du 4 septembre 2013]], afin d’éviter la faillite imminente de notre modèle social. Nicolas Sarkozy et François Hollande nous ont montré l’étendue de leur talent lorsqu’il s’agit de recourir à l’impôt plutôt que de se confronter aux réformes structurelles nécessaires.
Nicolas Sarkozy
La gauche est réputée progressiste et ouverte, alors qu’elle est conservatrice et sectaire. En attestent les premiers discours, et surtout l’équipe préposée au changement : des copains de l’ENA qui nous dévoileront les merveilles de l’économie publique, voire soviétique.
C’est peut-être la leçon à tirer de l’échec de Nicolas Sarkozy, mais aussi du succès de tous ceux qui ont su mener une politique libérale de redressement sur plusieurs années : Thatcher jadis, les pays baltes aujourd’hui.
Nicolas Sarkozy a perdu parce qu’il n’a pas réalisé la rupture que certains attendaient en 2007, et ce bien avant la crise. Les perdants du 7 mai doivent recevoir la leçon, et s’orienter vers un programme résolument libéral qui, depuis Thatcher et Reagan, a toujours été un succès salué par les électeurs.
T actique bien éprouvée depuis trente ans : les socialistes se scandalisent d’une entente électorale éventuelle de l’UMP avec le Front National. On s’étonne de ce que la gauche française ait oublié les crimes du communisme dont l’idéologie est vantée par Jean Luc Mélanchon. Amnésie ? Folie ?
La crise et la mondialisation n’expliquent pas la situation actuelle de l’économie française. Le mal français est celui des charges sociales (coûts de la Sécu), du Code du Travail, de la fiscalité et des dépenses publiques. C’est le modèle social français qui plombe notre économie. Le candidat président promet-il une vraie rupture ?
Tous les candidats pensent qu’une nouvelle fiscalité peut relancer l’économie. Ils la veulent plus progressive, pour accroître les recettes et financer les entreprises avec l’argent public. Ces mesures illusoires, inspirées par le constructivisme, doctrine qui fait des hommes d’Etat les bâtisseurs d’une société riche et heureuse, sont dénoncées par l’IREF.
Présidentielles : réduire l’Etat, clé du succès électoral pour David Cameron et Mariano Rajoy
Dans cette campagne à la française, où est passée la baisse de la dépense publique ? Les candidats devraient s’inspirer du succès remporté par David Cameron et Mariano Rajoy qui ont fait campagne autour de l’amaigrissement de l’Etat.
Le référendum sur l’indemnisation du chômage est l’une des mesures phares du programme Sarkozy. Le Président se réfère volontiers aux mesures prises en Allemagne. Mais l’indemnisation et la réinsertion des chômeurs ne sont qu’un pan de l’édifice cohérent mis en place par le chancelier Schröder. Plein d’autres mesures ont permis d’abaisser à 6 % le taux de chômage allemand.
Le président annonce un recours accru à la procédure référendaire. Encore faut-il poser les bonnes questions et les poser clairement. L’IREF propose six référendums pour réformer la France.