Le processus de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne est miné par la question du backstop, de la frontière nord-irlandaise et de l’épineuse question des normes qui encadreront les rapports…
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Le Brexit est source d’incertitudes politiques et économiques aussi bien au Royaume-Uni que dans l’Union européenne. La perspective de plus en plus probable d’un « no-deal » renforce les inquiétudes sur la situation post-Brexit. L’UE aurait autant, voire plus, à perdre que le Royaume-Uni. Et nous pouvons déjà l’observer à l’heure actuelle.
Taxes douanières sur le vin : hypocrisie des deux côtés de l’Atlantique
Les vins de France ont subi les foudres des tweets rageurs de Donald Trump. Si les taxes douanières européennes sont légèrement plus élevées qu’aux États-Unis, ces derniers ne manquent pas de mesures protectionnistes. La réciprocité n’est pourtant pas un préalable à l’ouverture commerciale.
Les trois cortèges de migrants qui tentent de rejoindre l’Amérique du Nord fuient des pays corrompus, El Salvador, le Honduras et le Guatemala notés respectivement 112ème, 135ème et 143ème sur 180 au classement 2017 de Transaprency International (TI). Ces pays ne connaissent pas l’état de droit selon lequel la loi est la même pour tous et le gouvernement la fait respecter. La corruption permet aux mafias de toutes sortes de faire passer les lois qu’ils souhaitent et de bénéficier de la bienveillance de la police pour leurs crimes et délits.
Donald Trump a dénoncé les accords commerciaux des Etats-Unis avec le monde comme le meilleur moyen de protéger ses électeurs. L’Amérique a quitté l’accord de libre-échange transpacifique (TPP), mais il s’est fait sans elle. Depuis lors, Donald Trump évolue. Certes, il a imposé des droits de douane à 25% sur les importations d’acier et de 10% sur celles d’aluminium. Mais il a aussi renégocié l’accord de libre-échange avec le Mexique et le Canada -Alena-, et son administration a informé le Congrès ces derniers jours qu’elle avait notifié à l’UE, au Japon et à la Grande-Bretagne post-Brexit sa volonté de bâtir des accords séparés avec chacun. Il a sans doute compris, à juste titre, que le protectionnisme crée plus de dommages aux Etats-Unis qu’il ne les protège.
Le protectionnisme est-il favorable à « nos » emplois ? Cette question est réapparue dans le débat français en réaction aux annonces de Donal Trump. Il semble que le président des Etats-Unis visait en réalité à engager des négociations avec la Chine, qu’il accuse de pratiquer un protectionnisme asymétrique. Mais en France, où le taux de chômage se trouve très nettement supérieur à celui de ses voisins, on s’est interrogé sur la possibilité de « préserver nos emplois » grâce au protectionnisme, à instaurer éventuellement, demandent ses partisans, au niveau européen. La littérature économique démontre très largement les nuisances du protectionnisme.
Dans une Tribune publiée (9 mars) dans Le Figaro, nous avions mis en garde contre les dangers du protectionnisme tout en vantant les mérites du libre-échange et son impact sur la croissance économique et la création d’emplois. L’article avait été écrit après l’annonce de mesures protectionnistes par le président Trump qui, depuis, les a adoucies en écartant les pays européens, le Mexique et le Canada de ses cibles. Reste surtout visée la Chine avec son excédent commercial de 375 Mds de dollars avec les Etats-Unis. Certes, cet excédent profite aux familles américaines car elles achètent moins cher des produits de consommation fabriqués en Chine. Il est néanmoins condamnable pour diverses raisons.
Laurent Pahpy est l’invité de Sud Radio (14/02) pour débattre du protectionnisme. Ecoutez l’émission.
Loin d’être une victoire, la récente décision concernant la directive de 1996 sur le travail détaché n’a pas essentiellement changé le système comme le souhaitait la France. Les transformations ont été minimes et ne vont pas affecter, au moins à court terme, le travail détaché. Ce qu’il faudrait c’est une réforme en profondeur du marché du travail français et de l’Etat.
Travailleurs détachés : moins de 1 % de la main d’œuvre européenne
Fallait-il autant de réunions et de rencontres pour revoir la directive de 1996 sur les travailleurs détachés ?