Le nombre de personnes fortunées (HNWI – High Net Worth Individuals), dont le patrimoine financier est supérieur à un million de dollars (hors résidence principale), n’a jamais été aussi élevé : 23,4 millions, soit une hausse de 2,6 % en 2024. Leur fortune cumulée atteint 90 500 milliards de dollars (+ 4,2 %) – un record historique.Â
Les grandes fortunes ont spectaculairement augmenté dans le monde, c’est ce que montre le rapport World Wealth Report 2025 du Capgemini Research Institute. Un phénomène qui s’explique principalement par les rendements des marchés boursiers. Les dynamiques économiques demeurent toutefois très différenciées selon les régions, notamment entre l’Amérique du Nord, l’Asie-Pacifique et l’Europe.
L’Amérique et l’Asie, moteurs de l’enrichissement mondial
L’Amérique du Nord (+8,9 % de richesse, +7,3 % de millionnaires) et la région Asie-Pacifique (+4,8 % de richesse, +2,7 % de millionnaires) concentrent l’essentiel de la dynamique d’enrichissement mondial. Les États-Unis, en particulier, enregistrent une progression remarquable (+9,1 % de richesse, +7,6 % de millionnaires). Selon le rapport, elle est due à plusieurs facteurs : la bonne tenue des marchés boursiers (+23 % pour le S&P 500, +29 % pour le Nasdaq), une politique monétaire assouplie (baisse de plus de 100 points des taux directeurs à la fin de l’année 2024) et le dynamisme des entreprises technologiques comme Nvidia (+171 %).
Au Japon, la fin attendue de la déflation, la faiblesse du yen et les réformes en matière de gouvernance d’entreprise ont propulsé le Nikkei – l’indice principal de la bourse de Tokyo – vers un rendement de +19 %, ce qui a engendré une hausse de 8,2 % du patrimoine financier des millionnaires. À Taïwan, l’indice TAIEX a été le plus performant d’Asie avec une progression de 28,9 % en 2024, influencée par les poids lourds technologiques tels que TSMC ou Foxconn. En Inde, la fortune des HNWI a augmenté de 8,8 % et le nombre de millionnaires de 5,6 %. Seule la Corée du Sud fait exception, avec une baisse du nombre de millionnaires (-6,2 %) et de leur patrimoine financier (-3,8 %) en raison de l’instabilité politique et des craintes liées aux droits de douane de l’administration américaine. L’indice Kospi a perdu plus de 8 % en 2024.
L’Europe en panne de création de richesses
À l’inverse, l’Europe continentale stagne. Le rapport confirme qu’elle n’est pas un espace propice à l’émergence de nouveaux « riches » : en 2024, le nombre de millionnaires a diminué de 2,1 %, tandis que la croissance de leur patrimoine financier n’était que de 0,7 %. En Allemagne, le nombre de millionnaires a diminué de 2,5 % en 2024, bien que leur patrimoine financier ait connu une hausse marginale de 0,5 %. La France fait pire avec une baisse de 2,6 % du nombre de particuliers fortunés et une stagnation de leur patrimoine. Il y a moins de nouveaux millionnaires en Europe par rapport à 2023, ce qui s’explique, selon Capgemini, par la « stagnation économique dans les principales économies ».
Contrairement à ce qu’on a l’habitude d’entendre, les marchés financiers ne sont pas déconnectés du monde réel ; les performances boursières reflètent la confiance des investisseurs, laquelle dépend du climat économique et réglementaire. En l’occurrence, l’Europe souffre d’une inflation normative, que ce soit dans le domaine de l’agriculture, de l’énergie, du logement, de l’industrie pharmaceutique, de l’environnement, du numérique ou encore de l’IA. Entre 2019 et 2024, 13 000 textes ont été adoptés, contre 5 500 aux États-Unis au niveau fédéral. Cette insécurité juridique décourage les investisseurs et pousse les détenteurs de capitaux à s’exiler vers des zones plus favorables à la création de richesses, comme l’Amérique du Nord ou l’Asie.
Les mythes socialistes sur les « riches »
De manière générale, ce rapport a le mérite de remettre en cause un préjugé régulièrement véhiculé par les socialistes, qui repose sur le sophisme économique du gâteau à partager : le 1 % des plus « riches » du monde détiendrait plus de la moitié des richesses mondiales. Tout d’abord, ce 1 % ne signifie pas grand-chose : s’agit-il du patrimoine mobilier ? immobilier ? des revenus disponibles ? Le rapport de Capgemini se concentre plus particulièrement sur le patrimoine financier, qui ne représente qu’une partie du patrimoine mobilier. Ensuite, on le voit bien, on est beaucoup plus vite catalogué comme « riche » dans certains contextes que dans d’autres. La France cultive volontiers la jalousie et la haine du « riche » ; certains politiciens n’ont d’ailleurs aucune honte à souhaiter une France sans milliardaires.
Les socialistes fantasment également sur le fait que les « riches » seraient de plus en plus riches au détriment des plus pauvres. Si cette assertion était exacte, il n’y aurait pas de nouveaux millionnaires dans le monde (les High Net Worth Individuals), ni de résultats aussi hétérogènes selon les pays. Le rapport prouve que le nombre de millionnaires n’a rien de figé : ce n’est pas un stock, mais un flux. Les pays qui s’enrichissent le plus, comme les États-Unis, ne s’enrichissent pas au détriment d’autres pays ; ils le font en accueillant le capital, en le valorisant et en le protégeant, notamment grâce à une forte culture entrepreneuriale et à un cadre législatif plus souple qu’en Europe. Les pays européens, quant à eux, ont un désavantage comparatif dès lors qu’ils subissent un carcan réglementaire imposé par une administration bruxelloise (sans parler du normativisme propre à chaque État européen), qui n’incite ni à la création de richesses, ni à l’investissement, ni à l’accumulation du capital.
L’Europe doit se réveiller
Le monde attire les millionnaires. L’Europe, elle, les fait fuir. On oublie pourtant qu’ils sont aussi des investisseurs, des fondateurs d’entreprises qui créent des emplois et qui participent à la croissance de demain. Tant que l’Europe sera plus préoccupée par la création de normes ou la lutte contre les « inégalités » que par la création de richesses, elle continuera de stagner.
8 commentaires
Le fait d’avoir peu de millionnaires en Europe en surtout en France ne serait pas un problème si chacun pouvait le devenir à un moment de sa vie. C’est à dire, que ce ne soit pas toujours les mêmes qui restent millionnaires. Par exemple, s’il y a 5 % de millionnaires, il vaut nettement mieux que chacun le devienne pendant quelques années (en génal, à la fin de sa vie) plutôt que 5% soient millionnaires toute leur vie et que les 95% autres restent modestes. C’est pour moi le principal problème en France où l’entreprenariat et la réussite sont dénigrés au profit de la sécurité et l’assistanat. Nous avons donc en France des “trappes à pauvreté dont il est difficile de se sortir et c’est dommage que l’étude citée ne parle que des % des millionnaires (le stock) sans parler de la mobilité entre les différentes classes (le flux). Car l’important n’est pas tant le nombre de millionnaires mais que chacun puise le devenir.
Nous avons le même problème avec le chômage : 7% serait “acceptable” si le chômage se répartissait sur toute la population active mais ce n’est pas le cas : presque la moitié des salariés (dont les fonctionnaires ou assimilés) n’y sont pas soumis quand d’autres y passent des années. C’est le gros problème de la France : non seulement les différentes classe sont moins aisées qu’ailleurs mais il n’y a quasiment aucune mobilité entre elles. En d’autres termes, quand on est – ou nait – pauvre, on le reste toute sa vie. Cela s’appelle le nivellement (par le bas) cher à la gauche.
Honte !!! Et les gens vrais français qui crèvent de faim !!! Est ce normal, acceptable tan de misère pour les bas salaires, les femmes seules…qui ne peuvent même pas se chauffer ! Et vous vous trouvez ça normal que d autres soient assis sur des montagnes de fric !!!
Damien, bien d’accord avec vous: les ultra-riches sont ultra riches après avoir plumé des millions de pauvres.
Peut-être que vos miséreux seraient prospères si on évitait de faire fuir les “riches” qui stimulent mieux l’économie que la maffia redistributrice qui cultive le parasitisme à outrance.
Votre commentaire communiste prouve votre déficience intellectuelle. Ainsi que se termine l’article: On oublie pourtant qu’ils sont aussi des investisseurs, des fondateurs d’entreprises qui créent des emplois et qui participent à la croissance de demain.
Sans les riches vous n’auriez pas d’emploi, donc de moyen de vivre, comme l’étaient les gens au XVIIIe siècle où les emplois étaient très rares!
Oui, le bla bla habituel garanti IREF: la liberté individuelle au dessus de tout. OK. Pas de collectif. OK. Pas de règlementation. OK . Les pauvres: on leur prend le peu qu’ils ont. Ce qui est bien c’est qu’ils sont très nombreux, donc à la fin, ça fait un paquet de pognon. La liberté d’avoir un flingue et de s’en servir. La liberté de voler, comme la Présidente du FN. La liberté d’avoir un ou plusieurs yachts. La liberté de voler 200 milliards de nos impôts tous les ans avec Jupiter. La liberté d’expatrier 100 milliards chaque année. La liberté de refuser le départ en retraite à 60 ans et encore, tous les progrès accomplis par l’accumulation du capital devraient permettre un départ bien plus tôt. La liberté de ne pas manger à sa faim, parce que ne pas manger à sa faim, selon l’IREF, c’est un choix personnel: celui de la fainéantise, de l’assistanat. Les licenciements ? c’est parce que les fainéants d’assistés ne bossent pas, les patrons ont encore ce courage de les virer. Heureusement, il y a un modèle: TRUMP. Merci pour l’enfer.
Non sequitur.
La France est un pays neo communiste ou socialiste et dont la devise (maçonnique) égalité, liberté, et fraternité est voulue pour créer des castes de population pauvre soumis à un état manipulateur de façon à se partager le pouvoir et donc la richesse. Tout est fait pour que l’étage dans dessous ne se retrouve pas à l’étage supérieur. On ouvre de temps à autres les vannes de façon de faire de l’élu un exemple et le tour est joué !
Francais, françaises le vote est la seule arme du peuple et vous l’utilisez contre votre intérêt, lisez et vous comprendrez.