Depuis le 18 juin, les départements financeraient par eux-mêmes leurs dépenses sociales – RSA, aide aux personnes âgées (APA), prestation de compensation du handicap (PCH) – sans compensation de l’État. Pour l’association des Départements de France, ce « jour du dépassement » mettrait en péril leur équilibre budgétaire.
Il faut dire que la situation n’est pas reluisante : en 2023, le déficit cumulé des départements approchait 10 milliards d’euros. Les dépenses sociales représentent 70 % de leur budget, contre 55 % il y a dix ans. La loi de finances de 2025 leur a ainsi accordé la possibilité de rehausser leur taux de droits de mutation à titre onéreux à 5 % au lieu de 4,5 % précédemment.
L’association des Départements de France se plaint des difficultés budgétaires de ses membres. Ces derniers ne cessent pourtant de dépenser et de s’endetter sans remettre en cause la pertinence de leurs interventions. Ce constat vaut également pour les autres collectivités. À ce titre, les réformes de Christelle Morançais, présidente du conseil régional des Pays-de-la-Loire, méritent d’être saluées. Elle a décidé de s’attaquer aux dépenses de fonctionnement de sa région et de supprimer nombre de subventions aux associations (culture, sport, écologie…). Lors du colloque de l’IREF le 2 avril dernier, elle a rappelé que l’ensemble des collectivités, qu’il s’agisse des maires, des départements ou des régions, ont aussi leur part de responsabilité dans le poids de la dette publique.
Plutôt que de réclamer plus de redistribution ou de fiscalité, les départements gagneraient à revoir leur propre organisation et de s’interroger sur le bien-fondé de leurs choix budgétaires. Une véritable décentralisation n’est souhaitable qu’à condition de rompre avec la logique d’un interventionnisme public généralisé, où les administrations centrales sont remplacées par des strates locales tout aussi dépensières et irresponsables.
6 commentaires
Où l’on voit que le RSA socialiste est devenu un gouffre sans fond, un appel permanent à l’oisiveté. une trappe à fiscalité. Il est urgent de le réformer en profondeur, en fait de le supprimer.
L’assistanat à tous les niveaux : chacun dépense sans compter et ensuite demande de l’aide à l’Etat providence qui distribue à tout va et ensuite taxe toujours les mêmes pour distribuer toujours aux mêmes…
Les départements sont devenus des agences de redistribution de l’argent public en application de décisions prises par l’État comme par exemple s’occuper les migrants mineurs non accompagnés, et comme si cela ne suffisait pas, certains ont également ouvert le porte monnaie des contribuables à moult solliciteurs. Faut savoir soigner son électorat.
ÉLODIE MESSÉANT : puis je vous suggérer de contacter une (ou deux ) journaliste du groupe Centre France pour faire le tour cette question en toute connaissance de cause ? il se pourrait qu’à la lumière d’informations pourtant certifiées par la cour des comptes mais retraitées pour être invisibles , la phrase clé ” Ces derniers ne cessent pourtant de dépenser et de s’endetter sans remettre en cause la pertinence de leurs interventions.” ne prenne une tournure d’une dimension qui dans un premier temps vous donnera le tournis. reste à espérer que le tour sera de 360% pour prendre contact. je vous attend avec plaisir, et croyez le bien, nous avons besoin d’articles de presse. Ce n ‘est pourtant pas le matériel qui manque comme vous le verrez.
Merci Monsieur pour votre commentaire, je vais vous contacter par mail dans un premier temps
Si les départements refusaient de financer l’assistanat décidé par l’état et cessaient de quémander des aides , la France se porterait mieux !