Institut de Recherches Economiques et Fiscales

Faire un don

Nos ressources proviennent uniquement des dons privés !

Journal des Libertes
anglais
Accueil » Loi contre la fast fashion : nos parlementaires n’ont rien de mieux à faire

Loi contre la fast fashion : nos parlementaires n’ont rien de mieux à faire

par
1 061 vues

« Conscientiser les mentalités » et moins consommer. Voilà ce qu’inspire la loi contre la fast fashion à certains commerçants locaux. Adoptée par le Sénat le 10 juin, elle promet d’encadrer plus strictement les marques étrangères comme Shein, Temu ou AliExpress. Elles sont en effet accusées de faire une concurrence déloyale au secteur de l’habillement français et d’empêcher la France de respecter ses engagements en matière de lutte contre le changement climatique. La loi prévoit entre autres de réglementer la publicité, d’imposer des messages de sensibilisation sur les sites de vente, de moduler les « éco-contributions » en fonction de l’impact environnemental des vêtements, ou encore de taxer les petits colis.

Il semblerait que nos parlementaires préfèrent se pencher sur la manière dont les Français s’habillent plutôt que de traiter des sujets urgents : inflation législative, poids de la dette publique, bureaucratie, insécurité, déliquescence des services publics… Adopter des lois protectionnistes sur fond de conscience écologique est une position certes bien plus confortable. Pour Anne-Cécile Violland, députée Horizons à l’origine du dépôt à l’Assemblée en 2024, l’idée est de faire « prendre conscience, sans culpabilité, sans moraliser, qu’on ne peut plus se permettre d’acheter ces produits-là ; on tue la planète et on tue l’économie française ». Mais qui est-elle pour dire aux consommateurs ce qu’ils devraient acheter, ce qui est raisonnable et ce qui ne l’est pas ? Les entreprises concernées s’adressent justement à ceux qui n’ont pas forcément les moyens (ou l’envie) d’acheter des produits plus onéreux. Ensuite, il n’y a aucune raison pour que l’État vienne, d’une manière ou d’une autre, à la rescousse des marques françaises incapables de s’adapter à un marché concurrentiel. S’attaquer aux entreprises asiatiques ne les rendra pas plus compétitives.

Les socialistes, qu’ils soient de gauche, de droite ou de centre, ont décidément beaucoup de mal à accepter qu’une faillite ou une liquidation judiciaire n’est pas un drame en soi, mais un phénomène classique dans une économie libre qui ne nécessite aucune correction étatique.

Abonnez-vous à la Lettre des libertés !

Laissez un commentaire

5 commentaires

Jojo 18 juin 2025 - 11:22 am

Je suis sûr que si les socialistes savaient contrôler, ou avaient les moyens de contrôler comment les gens font l’amour, ils pondraient une collection de lois, directives, obligations diverses et bien sûr amendes en cas de non respect, sur la façon dont les citoyens se font plaisir ou devraient se faire plaisir dans l’intimité. Avec Sandrine Rousseau qui proposerait un délit de non satisfaction ou d’exigence indue concernant les hommes à propos de leurs comportements envers les femmes, féminisme oblige..!
Dans quelque temps, quand la France sera sous la coupe du FMI, dans la misère, avec des conflits violents ethniques ou sociaux, peut-être se rappellera-t-on l’incompétence, la lâcheté, l’aveuglement ou la futilité de nos politiciens actuels, mais il sera trop tard et ils ne seront plus au pouvoir.
La France est-elle un pays d’avenir pour nos enfants ? Au temps de la mondialisation, il est légitime de se poser la question.

Répondre
Boisgontier 18 juin 2025 - 1:47 pm

Oui, malheureusement

Répondre
Boisgontier 18 juin 2025 - 1:45 pm

“Conscientiser”! Quel néologisme barbare. Pourtant, le français n’est pas à court d’expressions telles que “sensibiliser à ” ou “éveiller les consciences à”… Il est loin le temps où la finesse et l’élégance de la langue et de la culture françaises avaient séduit le monde! Désormais, nous n’avons plus affaire qu’avec des prétentieux qui ne savent que se gargariser de mots de leur cru car ils ignorent leur propre langue. Et dire que l’Education Nationale enfonce encore le clou en recommandant aux correcteurs du Bac d’être “moins sévères dans les épreuves de français” alors que le français (comme l’histoire mais ça va de pair) est déjà devenu le parent pauvre de l’enseignement !

Répondre
Oncpicsou 18 juin 2025 - 3:03 pm

Et si on remplaçait la fiscalité complexe par la TVA on ferait d’une pierre deux coup: simplification et loyauté de concurrence améliorée !

Répondre
olivier M 26 juin 2025 - 6:08 pm

Vous aavez tout à fait raison

Répondre