Désormais, chaque mois, l’équipe du Professeur Enrico Colombatto (Université de Turin, administrateur de l’IREF et Directeur de la Recherche) publie une lettre d’information en anglais sur la situation monétaire et bancaire en Europe. Résumé de la lettre de février 2013 écrite avec Gordon Kerr et Kevin Dowd.
Irlande
C’est la question que se pose Jean-Philippe Delsol à propos de la vague d’impôts « moralisateurs » qui menacent l’Europe : taxe Tobin et taxe Google. Les sociétés du Web sont souvent localisées en Irlande, dont la fiscalité allégée assure une prospérité qui a de quoi rendre jaloux les Français et les autres… La concurrence fiscale est-elle « immorale » ?
L’Irlande a fait des efforts impressionnants pour baisser ses dépenses publiques qui atteignaient 67 % du PIB en 2010. Baisse du nombre et des salaires des fonctionnaires, ouverture à la…
Le budget 2013 est-il un budget de rigueur ? Nicolas Lecaussin propose un tableau saisissant des politiques de rigueur adoptées dans les pays qui, comme le nôtre, connaissent une sérieuse crise de leurs finances publiques : en France pas de baisse des dépenses ni du nombre des fonctionnaires, mais hausse des impôts. Pour qui est la rigueur ? Pour l’Etat ou pour les contribuables ?
Entre 1976 et 2007, seulement trois grandes entreprises ont vu le jour en Europe, contre plus d’une vingtaine aux Etats Unis. Et sur ces trois entreprises, deux sont imprégnées de la culture anglo-saxonne puisqu’elles sont nées en Angleterre et en Irlande.
Bizarrement, le résultat du référendum irlandais n’a pas fait la Une des journaux français. Et pour cause. Les Irlandais ont voté à plus de 60 % pour la poursuite des cures d’austérité dans leur pays et en Europe. Ils ont bien compris que pour sortir de la crise économique, il faut moins d’Etat et moins de dépenses publiques. Leur vote devrait servir d’exemple.
Il y quelques mois, l’Irlande a résisté aux pressions du FMI, de Bruxelles et de certains leaders européens (dont Merkel et Sarkozy) qui voulaient en finir avec le taux de 12.5 % sur les sociétés qui faisait du pays un « paradis fiscal » pour les entreprises. Les Irlandais ont tenu bon, et ils ont eu raison. Dans le passé, la croissance irlandaise a été remarquable pendant plusieurs années.
Le « plan de rigueur » annoncé par le gouvernement entend réduire le déficit (en 2013) en augmentant les impôts de 11 milliards, tandis que l’Etat se contente d’1 milliard d’économies. De plus, la nouvelle fiscalité est dissuasive et spoliatrice, de sorte que les recettes publiques ne seront pas au rendez-vous.Praticien de la fiscalité, Maître Jean Philippe Delsol, administrateur de l’IREF, dénonce les erreurs et injustices.
C’est au Danemark. Une enquête de la Small Business Administration classe 40 pays suivant des critères de commodité et de rapidité de création des entreprises. La France est en 18ème position. Et, une fois créées, les entreprises françaises ne sont pas très avantagées, rappelle Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l’IREF.
66 % contre 25 % . C’est la différence entre ce que représentent les charges publiques qui pèsent sur les entreprises françaises et ce qu’elles sont en Irlande. En France, une entreprise paye 65,8 % de son chiffre d’affaires en impôts sur les bénéfices, charges sociales et autres taxes. En Irlande c’est 26,5 %.