La situation des banques espagnoles ne peut masquer les difficultés que traverse le secteur bancaire dans le monde entier, et surtout en Europe. Pour se recapitaliser, les banques vont-elles se dégager de leurs activités traditionnelles de crédit ? Question soulevée par Lucas Léger, chercheur à l’IREF.
Espagne
Pour le moment, le gouvernement de Mariano Rajoy tient bon. Il souhaite même encore plus de baisses des dépenses publiques. Il a demandé aux communautés autonomes espagnoles (les régions) environ…
Les voix de droite l’emportent, il n’y a pas eu de vague socialiste. Le vote protestataire explique le succès de Marine Le Pen. Les ouvriers ne croient pas au communisme. Mais les hommes politiques croient toujours à l’Etat et aux impôts.
Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a décidé de frapper fort en baissant drastiquement les dépenses publiques. Les budgets des ministères espagnols seront réduits de 17 % en moyenne et les salaires des fonctionnaires restent gelés. On prévoit aussi la suppression de la plupart des niches fiscales et une amnistie fiscale pour lutter contre l’économie au noir qui représenterait environ 20 % du PIB. Les communautés autonomes sont aussi obligées de baisser leurs dépenses afin d’arriver à l’équilibre budgétaire. Rajoy garde le cap vers le redressement économique du pays.
A peine signé le Pacte fiscal européen, certains pays semblent déjà incapables de l’appliquer (pouvaient-ils faire plus avec le traité de Maastricht ?). Parmi ceux-ci figure l’Espagne qui vient d’annoncer…
Présidentielles : réduire l’Etat, clé du succès électoral pour David Cameron et Mariano Rajoy
Dans cette campagne à la française, où est passée la baisse de la dépense publique ? Les candidats devraient s’inspirer du succès remporté par David Cameron et Mariano Rajoy qui ont fait campagne autour de l’amaigrissement de l’Etat.
On n’embauche pas quand on ne peut pas licencier. Pour lutter contre le chômage massif, l’Espagne et l’Italie libèrent le marché du travail. Qu’attend la France ? L’IREF propose la suppression de l’article L1235 (1-6) du Code du travail qui fixe la procédure du licenciement.
L’Espagne est un bon exemple du lien entre le taux de chômage et les déplacements des travailleurs. Entre 2000 et 2010, ce pays a attiré grâce à son boom économique plus de 4.2 millions de personnes du monde entier. Avec la crise économique, le phénomène s’est inversé. En 2011, il y a eu plus de personnes qui ont quitté l’Espagne que celles qui y sont entrées. Une première depuis 1990.
La récession menace les budgets puisque les recettes fiscales diminuent. Ces déficits, en dessous de 3 % du PIB, n’ont pas inquiété ceux qui ont signé les accords de Bruxelles. Mais ils ont avalisé aussi la possibilité de « déficits structurels » qui n’ont rien à voir avec les aléas de la conjoncture. Ce laxisme n’a pas échappé à la vigilance de Maître Jean-Philippe Delsol, administrateur de l’IREF.
Les élections locales et régionales espagnoles ont montré que les électeurs souhaitaient un basculement à droite du paysage politique. C’est le Parti populaire qui a devancé le Parti socialiste avec plus de 10 points. Contrairement à ce que peuvent nous faire croire les médias, l’Espagne est plus guettée par une (nouvelle) révolution libérale que par une révolte gauchisante. Les années Aznar avaient apporté au pays prospérité et forte baisse du chômage.